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Delahache, Georges: Petit histoire d´une epitaph
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.62602#0109
PETITE HISTOIRE D’UNE EPITAPHE ’
par GEORGES DELAHACHE
VINGT-SEPT annees s’ecoulerent entre la mort du Marechal de Saxe
(ä Chambord, le 30 novembre 1750) et son inhumation definitive (au
Temple St-Thomas, ä Strasbourg, le 20 aoüt 1777, •— apres qu’il eut ete,
on le sait, transporte de Chambord ä Strasbourg des 1751 et inhume d’abord
au Temple-Neuf). Un temps presque aussi long separa la commande du mau-
solee au sculpteur Pigalle de l’edification de ce monument dans le choeur
de St-Thomas : commence en 1753, acheve en 1770, ä Paris, — c’est en 1776
que partirent pour Strasbourg les trente-quatre caisses contenant les marbres
1 Avec de nombreux documents inedits. L’attention des historiens de l’art a ete rappelee
recemment sur le mausolee du Marechal de Saxe — et aussi sur l'epitaphe —, par les documents
que M. Marc Furey-Raynaud a publies dans l’Inventaire des Sculptures exdcut&es au xvme sidcle
pour la Direction gdndrale des Bätiments du Roi (Archives de 1'Art Francais, Nouvelle periode,
T. XIV, Paris, 1927, in-8°, Publication de la Sociiti de l’Histoire de l'Art Francais), documents
qui completent excellemment ceux qui avaient ete publies par M. Jules Guiffrey (Le tombeau
du Marechal de Saxe par Jean-Baptiste Pigalle, Correspondance relative ä ce monument (1752 ä
1783), Documents recueillis et annotes par M. Jules Guiffrey) dans les Nouvelles Archives de l’Art
Franfais, Troisieme Serie, t. VII, Paris, 1891, in-8°. Toutefois, les auteurs de ces deux publi-
cations n’ont pas donne les documents qui se trouvent aux Archives de la Ville de Strasbourg
et que nous inserons ou analysons au cours du present article (particulierement AA, 2426 et
2427, et Arch. St-Thomas, Papiers Koch, VI). M. S. Rocheblave connaissait ces dossiers,
lorsqu’il consacra au Mausolee du Marechal de Saxe une monographie pleine de faits, d’idees,
et de sensibilite, comme on eüt dit au xvine siede (Paris, 1901, in-8°). Mais, son etude
ayant pour principal objet le monument lui-meme, et non point l’epitaphe, il s’est contente
de faire allusion dans une note, d’ailleurs fort explicite (p. 38), aux documents strasbourgeois
qui la concernent. Cf. egalement : Paul Holl, Maurice de Saxe et le Mausolde de l’dglise St-Thomas
ä Strasbourg (Strasbourg, 1902, in-8°), — J. Fritz, Das Grabmal des Marschalls Moritz von
Sachsen und die Thomaskirche (Elsass-Lothringisches Jahrbuch, 1. Band, Berlin und Leipzig,
1922, in 8°.)
par GEORGES DELAHACHE
VINGT-SEPT annees s’ecoulerent entre la mort du Marechal de Saxe
(ä Chambord, le 30 novembre 1750) et son inhumation definitive (au
Temple St-Thomas, ä Strasbourg, le 20 aoüt 1777, •— apres qu’il eut ete,
on le sait, transporte de Chambord ä Strasbourg des 1751 et inhume d’abord
au Temple-Neuf). Un temps presque aussi long separa la commande du mau-
solee au sculpteur Pigalle de l’edification de ce monument dans le choeur
de St-Thomas : commence en 1753, acheve en 1770, ä Paris, — c’est en 1776
que partirent pour Strasbourg les trente-quatre caisses contenant les marbres
1 Avec de nombreux documents inedits. L’attention des historiens de l’art a ete rappelee
recemment sur le mausolee du Marechal de Saxe — et aussi sur l'epitaphe —, par les documents
que M. Marc Furey-Raynaud a publies dans l’Inventaire des Sculptures exdcut&es au xvme sidcle
pour la Direction gdndrale des Bätiments du Roi (Archives de 1'Art Francais, Nouvelle periode,
T. XIV, Paris, 1927, in-8°, Publication de la Sociiti de l’Histoire de l'Art Francais), documents
qui completent excellemment ceux qui avaient ete publies par M. Jules Guiffrey (Le tombeau
du Marechal de Saxe par Jean-Baptiste Pigalle, Correspondance relative ä ce monument (1752 ä
1783), Documents recueillis et annotes par M. Jules Guiffrey) dans les Nouvelles Archives de l’Art
Franfais, Troisieme Serie, t. VII, Paris, 1891, in-8°. Toutefois, les auteurs de ces deux publi-
cations n’ont pas donne les documents qui se trouvent aux Archives de la Ville de Strasbourg
et que nous inserons ou analysons au cours du present article (particulierement AA, 2426 et
2427, et Arch. St-Thomas, Papiers Koch, VI). M. S. Rocheblave connaissait ces dossiers,
lorsqu’il consacra au Mausolee du Marechal de Saxe une monographie pleine de faits, d’idees,
et de sensibilite, comme on eüt dit au xvine siede (Paris, 1901, in-8°). Mais, son etude
ayant pour principal objet le monument lui-meme, et non point l’epitaphe, il s’est contente
de faire allusion dans une note, d’ailleurs fort explicite (p. 38), aux documents strasbourgeois
qui la concernent. Cf. egalement : Paul Holl, Maurice de Saxe et le Mausolde de l’dglise St-Thomas
ä Strasbourg (Strasbourg, 1902, in-8°), — J. Fritz, Das Grabmal des Marschalls Moritz von
Sachsen und die Thomaskirche (Elsass-Lothringisches Jahrbuch, 1. Band, Berlin und Leipzig,
1922, in 8°.)