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de reprendre toute l’argumentation
71. Jean-Pierre Mayno, negociant et mecene
strasbourgeois (1743-1801). D’apres un
portrait au physionotrace.
caisse publique semblait ne point permettre de la charger de la depense que
cela exigeait»’.
Sept ans d’efforts qui n’avaient pas abouti ä une reussite absolue mais
representaient un bei exemple de perseverance, recommandaient Meiling mieux
que les eloges exagercs ornant les requetes des candidats parisiens. Melling
ne crut donc pas necessaire non plus
habituelle sur l’utilite des arts et de
l’enseignement du dessin par rapport
ä la gloire de la ville et la grandeur
de la patrie. II se contenta simple-
ment de declarer que « ces Messieurs
savent qu’il est impossible de se dis-
tinguer dans les arts et meme plu-
sieurs metiers sans le secours du
dessin ». Son but disait-il serait de
former des sujets propres ä exercer
tout art selon leurs dispositions. • II
s’engageait ä instruire «le nombre de
jeunes gens que la ville desirerait».
Nous voyons donc l’artiste s’adapter
aux besoins locaux et l’Academie
reprendre peu ä peu les proportions
plus modestes d’une ecole de dessin.
Le Magistrat semble ne jamais avoir
compris autrement les choses. Aussi
ne vit-il en Melling que le succes-
seur des Haldenwanger et consi-
dera-t-il l’ecole surtout par rapport
ä son utilite pour les artisans ä. Le projet financier qui faisait appel ä la
collaboration des tribus allait du reste confirmer cette tendance.
Le 15 fevrier 1783 la lettre de Melling 1 2 3 fut lue au Magistrat et l’Avocat
general apres avoir donne connaissance de la decision de la Deputation Econo-
1 Une copie du compte-rendu de la seance, adressee peut-etre ä l’Avocat general, se
trouve dans le dossier V. C. G. — D. 26. N° 59. C’est de ce rapport que nous avons tire
une Serie de renseignements concernant l’ecole des Haldenwanger.
2 Les rapports de 1783 et 1784 font ressortir surtout l’interet de l'licole pour les
metiers. (Zur Vervollkommnung der Zeichenkunst und Mahlerey und folglich zur Beför-
derung der Vielfältigen mit der Mahlerey verbundenen Künsten und Handwerken besonders
in einer durch die Industrie und das Gewerbe ihrer Einwohner so ansehnlichen Stadt.
XXI, 1784, f. 149).
3 XXI, 1783, f. 39-
de reprendre toute l’argumentation
71. Jean-Pierre Mayno, negociant et mecene
strasbourgeois (1743-1801). D’apres un
portrait au physionotrace.
caisse publique semblait ne point permettre de la charger de la depense que
cela exigeait»’.
Sept ans d’efforts qui n’avaient pas abouti ä une reussite absolue mais
representaient un bei exemple de perseverance, recommandaient Meiling mieux
que les eloges exagercs ornant les requetes des candidats parisiens. Melling
ne crut donc pas necessaire non plus
habituelle sur l’utilite des arts et de
l’enseignement du dessin par rapport
ä la gloire de la ville et la grandeur
de la patrie. II se contenta simple-
ment de declarer que « ces Messieurs
savent qu’il est impossible de se dis-
tinguer dans les arts et meme plu-
sieurs metiers sans le secours du
dessin ». Son but disait-il serait de
former des sujets propres ä exercer
tout art selon leurs dispositions. • II
s’engageait ä instruire «le nombre de
jeunes gens que la ville desirerait».
Nous voyons donc l’artiste s’adapter
aux besoins locaux et l’Academie
reprendre peu ä peu les proportions
plus modestes d’une ecole de dessin.
Le Magistrat semble ne jamais avoir
compris autrement les choses. Aussi
ne vit-il en Melling que le succes-
seur des Haldenwanger et consi-
dera-t-il l’ecole surtout par rapport
ä son utilite pour les artisans ä. Le projet financier qui faisait appel ä la
collaboration des tribus allait du reste confirmer cette tendance.
Le 15 fevrier 1783 la lettre de Melling 1 2 3 fut lue au Magistrat et l’Avocat
general apres avoir donne connaissance de la decision de la Deputation Econo-
1 Une copie du compte-rendu de la seance, adressee peut-etre ä l’Avocat general, se
trouve dans le dossier V. C. G. — D. 26. N° 59. C’est de ce rapport que nous avons tire
une Serie de renseignements concernant l’ecole des Haldenwanger.
2 Les rapports de 1783 et 1784 font ressortir surtout l’interet de l'licole pour les
metiers. (Zur Vervollkommnung der Zeichenkunst und Mahlerey und folglich zur Beför-
derung der Vielfältigen mit der Mahlerey verbundenen Künsten und Handwerken besonders
in einer durch die Industrie und das Gewerbe ihrer Einwohner so ansehnlichen Stadt.
XXI, 1784, f. 149).
3 XXI, 1783, f. 39-