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Genevay, Antoine: Hans Holbein, (le jeune), [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0024
HANS HOLBEIN (LE JEUNE). • ' 15
lire les œuvres d'Erasme écrites dans cette langue ; nous en fournirons bientôt une preuve qui nous
paraît concluante.
Par la composition du Martyre de sainte Catherine et du Triptyque, Hans semblait se destiner à la
peinture religieuse qu'il n'a jamais complètement abandonnée. Cependant le moment n'était guère
propice pour s'adonner à la peinture religieuse, et l'on pouvait pressentir qu'avant de refleurir
d'une séve nouvelle, l'art allemand aurait de longs jours de malheur à traverser. Holbein n'en vit que
les débuts. Cependant Hans et Ambroise, se séparant de leur famille, abandonnèrent Augsbourg.
Pourquoi ce départ? Il semble que, plus que toute autre, cette ville pouvait leur fournir du
Portrait de Hans Holbein, par lui-même.
Dessin de E. Bocourt, gravure de Tourfaut.
travail. L'empereur Maximilien y avait créé un atelier, resté célèbre, de graveurs sur bois. Sa
correspondance avec Peutinger et avec Dienecker, atteste la sollicitude de la volonté impériale.
« La quantité considérable, dit M. Ambroise Firmin Didot dans son Essai sur la gravure sur
bois, de travaux xylographiques que Maximilien fit exécuter par ces artistes et les deux chefs-
d'œuvre typographiques, le Theivrdannck et le Livre des heures de l'Empereur, imprimés par le
célèbre Schansperger, son imprimeur, sont tme preuve de son amour pour les beaux-arts, et
particulièrement pour la gravure et la typographie... Dans son impatience, il écrit sans cesse
pour hâter le travail et manifeste même sa jalousie lorsque Dienecker, l'un de ses graveurs,
se laisse détourner des travaux qu'il lui a confiés pour en entreprendre d'autres. Il lui écrit lui-
même à ce sujet; enfin Maximilien prenait un tel plaisir à voir tailler les planches sur bois par
lire les œuvres d'Erasme écrites dans cette langue ; nous en fournirons bientôt une preuve qui nous
paraît concluante.
Par la composition du Martyre de sainte Catherine et du Triptyque, Hans semblait se destiner à la
peinture religieuse qu'il n'a jamais complètement abandonnée. Cependant le moment n'était guère
propice pour s'adonner à la peinture religieuse, et l'on pouvait pressentir qu'avant de refleurir
d'une séve nouvelle, l'art allemand aurait de longs jours de malheur à traverser. Holbein n'en vit que
les débuts. Cependant Hans et Ambroise, se séparant de leur famille, abandonnèrent Augsbourg.
Pourquoi ce départ? Il semble que, plus que toute autre, cette ville pouvait leur fournir du
Portrait de Hans Holbein, par lui-même.
Dessin de E. Bocourt, gravure de Tourfaut.
travail. L'empereur Maximilien y avait créé un atelier, resté célèbre, de graveurs sur bois. Sa
correspondance avec Peutinger et avec Dienecker, atteste la sollicitude de la volonté impériale.
« La quantité considérable, dit M. Ambroise Firmin Didot dans son Essai sur la gravure sur
bois, de travaux xylographiques que Maximilien fit exécuter par ces artistes et les deux chefs-
d'œuvre typographiques, le Theivrdannck et le Livre des heures de l'Empereur, imprimés par le
célèbre Schansperger, son imprimeur, sont tme preuve de son amour pour les beaux-arts, et
particulièrement pour la gravure et la typographie... Dans son impatience, il écrit sans cesse
pour hâter le travail et manifeste même sa jalousie lorsque Dienecker, l'un de ses graveurs,
se laisse détourner des travaux qu'il lui a confiés pour en entreprendre d'autres. Il lui écrit lui-
même à ce sujet; enfin Maximilien prenait un tel plaisir à voir tailler les planches sur bois par