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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Soldi, Émile: La sculpture égyptienne, [1], Procédés techniques-formations du style égyptien-marché de l'art et considérations générales
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0087

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76 L'ART.

que les statues égyptiennes ont toujours été faites d'après les mêmes règles, est aussi une erreur
manifeste. Nous espérons le démontrer plus tard. Et pourtant nous n'avons que des monuments d'une
période de trois mille ans antérieure à Platon; tandis que celui-ci veut étendre à un espace de dix
mille années cette uniformité qu'il proclame.

Maintenant, à l'époque où vivait Platon, existait-il une formule et des lois sculpturales absolues?
Cela est très-possible, probable même. L'Egypte d'alors était en proie aux dominations étrangères, à
leur influence et à une grande décadence artistique. Tout le pouvoir était tombé dans les mains des
prêtres, et il n'y a rien d'étonnant à ce qu'ils aient créé une sorte de conservatoire de l'art national,
moyen qui, en tout cas, fut tout à fait impuissant. Des modèles de sculptures ont pu être déposés dans
les temples pour l'usage des copistes, forcément très-nombreux en Egypte, les procédés de reproduc-

Hamida (Assuan).

* Dessine par E. Bocourt, gravé par Tourfaut, d'après un dessin de Théodule Deveria,

(Collection de M. le Ve Jacques de Rouge.)

tion mécanique et de moulage n'y étant pas connus. Du reste, la répétition uniforme des mêmes types
et des mêmes modèles est une chose qui s'est faite à presque toutes les époques, sans qu'on en puisse
tirer pour cela des conséquences absolues. Encore aujourd'hui nous avons des images religieuses
reproduites par le moulage et recopiées par millions d'exemplaires. Sous le règne de Napoléon III, par
exemple, il était défendu de prendre comme représentations officielles du souverain d'autres copies
que celles faites sous la surveillance et le contrôle de l'État, d'après lés portraits de Winterhalter. On
ne peut pas dire cependant que l'art religieux et le goût public aient été enchaînés pour cela.

Les meilleurs artistes égyptiens furent naturellement employés parles prêtres, qui leur indiquaient
et leur donnaient pour modèles les attributs et symboles les plus importants; toutefois ces modèles
durent nécessairement être renouvelés à mesure que se produisaient des modifications politiques et
 
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