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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 1,1.1898/​1899

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No. 1 (Octobre 1898)
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Chronique de L'Art Décoratif
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https://doi.org/10.11588/diglit.34201#0065

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-=AAZ> L’ART DÉCORATIF

Meissonier. Le sujet couvrira les quatre panneaux
encore nus qui font face à la Mort de sainte Gene-
viève, par Jean-Paul Laurens. A la fin de l’année,
la partie du monument où était située la chapelle
de sainte Geneviève, avant la désaffectation du
Panthéon, sera décorée de quatre sujets allégo-
riques, dont la composition est l’œuvre de Ferdi-
nand Humbert. Chacun de ces sujets est traité
dans un panneau de 5 mètres, surmonté d un
panneau plus petit de 2m5o, où l’artiste a exécuté
une scène complétant l'idée maîtresse. Les quatre
sujets sont : U Idée de divinité et l’Idée de conso-
lation comme conséquence; la Famille et la
Prospérité ; la Patrie et la Victoire ; enfin l’Huma-
nité et le Dévouement, avecYAmour de ï Humanité
au panneau supérieur.
La Famille, d’Alexandre Charpentier, qui figurera
au Salon de 1899, est en bonne voie d’achèvement.
L’exécution de ce bas relief de grandes dimensions,
en briques émaillées, sera très probablement con-
fiée au céramiste Bigot, qui,] déjà, avait exécuté
le panneau Zæs Boulangers, au Champ-de-
Mars, en 1897.
®
Le sculpteur Rodin a achevé la première ma-
quette du Monument du Travail qu’il se propose de
construire, avec le concours de plusieurs amis, sous
l’inspiration de M. Armand Dayot. On sait qu’il
s’agit d’une colonne ajourée, avec chemin extérieur
en spirale permettant de voir les bas-reliefs qui
représenteront les arts et métiers.
La ville de Paris nous promet une véritable pluie
de statues. Celles que le public souhaiterait le plus
de voir inaugurer sont : le Victor Hugo de Rodin,
le Balzac de Falguière, le Verlaine de Nierderhau-
sern.
Le Parc Monceau s’enrichira de deux pianos :
devant l’un Chopin, devant l’autre Gounod.
Deux mots du Balzac de Falguière qui, au pro-
chain Salon, héritera du succès de curiosité du
Balzac de Rodin ; car le public voudra comparer
et juger.
Falguière a déjà ébauché cinq petites maquettes
du monument. M. Osiris, créateur d’un prix pour'
l’exposition de 1900, possède une esquisse exécutée
jadis pour le monument que la Société des Gens de
Lettres avait d’abord commandé à Falguière avant
de s’engager avec Rodin. Une autre maquette
reproduit la tête de Balzac, selon le daguerréo-
type de Nadar ; une autre représente l’auteur de
la Comédie humaine, assis, le regard puissant, le
corps vivant sous la robe de bure ; la dernière, une
petite cire : Balzac, les bras croisés, guette la
mascarade et, de sa plume toute prête, va dessiner
ses grimaces et ses contorsions. L’esquisse défini-
tive sera présentée sous peu au fameux comité.
®
Le Journal émet le vœu que les œuvres de Car-
peaux, réunies dans son atelier d’Auteuil, soient
fondues à la cire perdue, pour être plus durables,
et, placées au Louvre, dans une salle spéciale.
Nous nous joignons volontiers à notre confrère,
pour demander la conservation des merveilles si
précieusement gardées par Mme Carpeaux.
Ajoutons, pour l’histoire, que l’atelier du boule¬

vard Exelmans est décoré de vitraux et d'une frise
en terre cuite de Mme Clément, née Louise Car-
peaux, et que la restauration de l’immeuble est due
à M. Hector Guimard qui estun peu l’architecte de
ce quartier élégant. G. B.
S!
BRUXELLES
Poursuivant son vaste projet d’un monument à
la glorification du travail, M. Constantin Meunier
vient de terminer le second des quatre grands bas-
reliefs qui doivent représenter le travail à l’usine,
aux champs, au port, à la mer. L.'Usine est connue
et a été vue successivement à la Libre Esthétique
et à l’Exposition universelle de r897. La Moisson
ne lui cède en rien par l’unité de la composition et
la merveilleuse harmonie des lignes. Evocatrice
de calme, de vie ardente, de sereine noblesse, c’est
certainement une des œuvres les plus parfaites du
maître.
M. Georges Minne travaille de son côté au mo-
nument que le Parti Ouvrier Belge élève à la mé-
moire de son fondateur Jean Volders, et dont la
maquette a été vue l'hiver dernier à la Libre Esthé-
tique. Il sera intéressant de juger ce jeune artiste
d’un rare génie dans une œuvre aussi importante.
Jusqu’à présent les soucis des commandes officiel-
les avaient été soigneusement épargnés à M. Minne,
malgré l’aptitude toute spéciale de son talent à la
sculpture monumentale. L’originalité primesautière
de M. Minne était en effet un obstacle suffisant à
toute protection gouvernementale. Mais, dédai-
gneux de toutes les injustices, de l’insuccès, de
la moquerie, l’artiste poursuit son œuvre dans
un isolement fier où son art fruste, puissant et
singulier s’est encore fortifié.
Il convient donc de féliciter le Parti Ouvrier de
ce bel exemple d’indépendance en matière d’art et
de son choix intelligent.

L e m o n u m e n t d é d i é à 1 a m é m 0 i r e d u c 0 m t e F r é d é r i c
de Mérode s’élèvera bientôt sur l’un des squares
de la Place des Martyrs. Nous nous réservons de
parler ultérieurement de cette œuvre due à la col-
laboration de M. Paul Du Bois pour la sculpture et
et de M. Henry Van de Velde pour la partie archi-
tecturale.


Désireux de perpétuer par un souvenir les vingt-
cinq années de professorat de M. le Dr Heger, rec-
teur de l’Université, ses amis, élèves et anciens
élèves ont chargé M. Aldophe Crespin de la déco-
ration de la salle de cours de l’éminent professeur
à l’institut Solvay. Un bas-relief de M. Julien Dil-
lens sera placé dans cette salle.
M. Léon Bourgeois, ministre de l’instruction pu-
blique, est allé à Bruxelles, présider \e Congrès de
l'Art public qui s’est tenu du 25 au 29 septembre.
Lemmen.
BERLIN — LA HAYE
Le mouvement qui pousse depuis dix ans les
ouvriers d’art à la recherche de formules nouvelles,
plus proches de la vérité que les anciennes, ne
peut évidemment pénétrer l’industrie et le commerce
que lentement. Il se passera bien des années

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