Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 1,1.1898/​1899

DOI Heft:
No. 1 (Octobre 1898)
DOI Artikel:
Chronique de L'Art Décoratif
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.34201#0066

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
L’ART DECORATIF

encore avant que ceux qui sentent le besoin de
s’entourer d'autre chose que de faux luxe, de faux
art et de copies du vieux trouvent ce qu’il leur
faut dans le commerce courant : un service de
table dans un magasin de faïence, un bijou chez
un bijoutier, un meuble chez un ébéniste.
Mais le nombre de ceux-là est assez grand déjà
pour justifier la création de maisons se donnant
pour mission de rechercher et de réunir les objets
de toute sorte répondant à ces aspirations, et les
faire prospérer. A M. S. Bing revient l’honneur de
l’avoir compris le premier, et par là, rendu un
service inappréciable d’une part, aux gens de
goût, de l’autre aux ouvriers d’art et aux indus-
triels novateurs.
Cet exemple ne pouvait manquer d’être suivi.
A Berlin, MM. Keller et Reiner ont établi depuis
un an, dans un des quartiers les plus élégants de
cette capitale, de vastes locaux d’exposition et de
vente, compris dans le même sens que ceux de
« F Art Nouveau », et composés de dix salons
meublés et décorés par nombre égal d’artistes en
renom. A La Haye, MM. Uiterwijk et Cie ont
formé l’entreprise analogue, sous l’appellation
« d.’Arts and Crafts » et, comme premier gage de
leur volonté de faire bien et grandement les choses,
ont chargé M. Henry Van de Velde de toute leur
installation. Leurs salons, ouverts depuis trois mois,
sont excellemment aménagés ; tout y est prévu
pour bien placer et mettre en valeur les objets
exposés.
« Z,’Art Décoratif », qui s'enorgueillit — qu’on
nous permette de le dire — d’avoir contribué à ces
créations, est le représentant attitré, à Paris, de
MM. Keller et Reiner et de MM. Uiterwijk et Cie.
Parmi les ouvriers d’art et les artistes français et
belges qui, sur nos instances, leur ont envoyé
leurs travaux, nommons MM. Constantin Meunier,
Besnard, de Toulouse-Lautrec, Gallé, Daum,
Clément Massier, A. Charpentier, Bigot, Majorelle,
P. Dubois, H. Van de Velde, Plumet et Selmersheim,
l’Atelier de Glatignyet les peintres néo-impression-
nistes Van Rysselberghe, Ê. Cross, Signac. A cette
liste déjà longue, et par laquelle les artistes
français et belges peuvent juger des services que
nous désirons et pouvons leur rendre pour faire
connaître et vendre leurs œuvres à l’étranger,
s’ajoutent les noms de plusieurs industriels, pro-
priétaires ou éditeurs d’œuvres de nos artistes,
notamment en orfèvrerie 'et bijouterie.
Les salons de MM. Keller et Reiner ont obtenu
à Berlin un grand succès, et, ce qui vaut mieux,
un succès non de curiosité seulement. Nul doute
qu’il en soit de même de ceux de MM. Uiterwijk
et C'e, car la Hollande est, dans l’art comme
en d’autres domaines, un des pays les plus sin-
cèrement progressistes.
A signaler encore, dans un autre ordre d’idées,
l’ouverture à Berlin, le Ier octobre, des salles
d’exposition de peinture et sculpture de MM. B. et
P. Cassirer. Ces Messieurs, qui disposent de
moyens peu communs et de remarquables magasins,
se proposent de s’occuper aussi d’éditions et
comptent donner à l’art français une place très
importante dans leurs affaires. Ils commencent par
une exposition d’œuvres de Degas et de Liebermann.
« L'Art Décoratif » est aussi leur représentant
attitré à Paris. T.
0

INFORMA TIONS
Les Sociétés :
Nous avions déjà la Société des Amis des Arts,
la Société populaire des Beaux-Arts, la Société des
Iconophiles et même l’international Poste-Carte
Club, dont le but est de faire des tirages d'es-
tampes et d’images limités au nombre des membres,
aujourd’hui M. Roger Marx fonde une Société des
Amis de la Médaille qui serait limitée à cent
membres, payant chacun cent francs de cotisation,
et qui recevraient, tous les ans, une ou plusieurs
médailles dont les coins seraient brisés après la
distribution faite ; la nouvelle association a immé-
diatement reçu une cinquantaine d’adhésions.
Ajoutons que M. Roger Marx, dont les Mé-
dailleurs français contemporains-pa.raïtro'M demain,
prépare un volume important sur les Médailles du
XIXe Siècle qui, en 1900, sera édité, à la fois, en
France, en Angleterre et en Allemagne.
Revue des revues :
rizri et Décoration (septembre). —L’œuvre déco-
rative de M. Frémiet, par Paul Vitry. La décora-
tion des restaurants, par Raymond Bouyer.L’animal
dans la décoration, par Eugène Grasset.
The Studio (septembre). — Hors-texte signés
Birkenruth, Byam Schaw, Repère, Rodin, Lévy-
Dhurmer, etc.
Deutsche Kunst und Dekoration (octobre). —
L’œuvre de Hans E.-V.Berlepsch, par Artur Weese.
L’art décoratif au Palais de Cristal en 1898, par
Georges Fuchs.
Livres et reliures :
Les Chansons éternelles, couverture, par A.
Mucha. —• Les Chansons de laVie, couverture par
H.-G. Ibels. —- Le Juif errant, couverture et
images par H. Rivière.
Affiches illustrées :
Laurenol n° 2, par Verneuil. — La Photographie
des couleurs, par Anquetin. — La Volonté, par
Point. — Loïe Fuller, par Georges Meunier. —
Dayton Cycles et Stearns Cycles, par Thiriet.--
Rembrandt et Mademoiselle Fiji, par Dillon. —
Jour liai des Ventes, par Georges de Feure.
Les Maîtres de T Affiche (livraison d’octobre) :
La Bodinière, par H.-G. Ibels ; La Dépêche de
Toulouse, par Maurice Denis ; etc.
Programmes artistiques :
Rembrandt, par P.-E. Vibert (édition de T Art
décoratif}. —- Folies-Bergère, par A. Guillaume.
Cartes postales et pneumatiques :
Les Affiches illustrées, par Cinos. — Le Musée
des Souverains, par Léandre. — La Critique, par
Jossot et par Misti. — Symboles des Fleurs, par
Henri Meunier. -—• Les quatre Eléments, par Gis-
bert Combaz.
La Mode :
Les robes peintes n’auront été qu’un luxe de prin-
cesses, la mode est aux corsages rouges avec jupes
noires.
Cet hiver, on portera de mignons chapeaux ronds
de meunier et aussi le chapeau marquis qui se prê-
tent aux plus élégantes décorations.
Pendant les chaleurs, quelques messieurs ont ar-
boré crânement des cravates en Liberty qui sem-
blaient, jusqu’ici, réservées aux jeunes filles.

48

Em. PIVOTEAU, à Saint-Amand (Cher)
l'Administrateur- Gérant, GEORGES BANS.

Imprimeries de la Librairie de l’Exposition de 1900 :
J. MEIER-GRAEFE, 37, rue Pergolèse, PARIS
 
Annotationen