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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,2.1902

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No. 43 (Avril 1902)
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Gerdeil, O.: La pendule
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https://doi.org/10.11588/diglit.34269#0042

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L'ART DECORATIF

l'exception de cas particuliers où l'on veut
avoir le chronomètre tout près de soi, l'in-
strument doit avoir une assez grande dimen-
sion et ne pas être traité comme un bibelot.
Les mots zzzzu jjTzzzhu hûzzezzAz'ozz,
s'appliquent non seulement à la masse de
la pendule ou de l'horloge, mais ef .yzmfozzf
au diamètre du cadran.
Ces raisonnements élémentaires conduisent
à des aspects tout différents de ceux aux-
quels nous sommes habitués. Au lieu d'une
sorte de meubie dont les organes de struc-
ture architecturale et ies annexes décora-
tives sont le principal, le cadran y devient la
partie maîtresse, tout le reste se trouvant
réduit par le fait même à l'état d'accessoire.
Ceci — il est bon de le répéter — non seu-
lement pour que l'heure soit bien visible de
tous ies points, mais aussi pour faire re-

prendre à l'objet sa véritable signification,
qu'il est contraire à toute convenance de
confondre avec celle des objets de pure fan-
taisie.
Maintenant, si l'on se demande quelles
sont les dispositions générales propres à
fournir cet aspect (c'est-à-dire le cadran pri-
mant tout le reste), on s'aperçoit de suite
que s'il n'est pas impossible d'en imaginer
pour la pendule, c'est-à-dire pour le chrono-
mètre se posant sur une surface horizontale
- cheminée, console ou meuble — il est
beaucoup plus facile de les accorder avec le
cartel, c'est-à-dire le chronomètre appliqué
au mur. Cela se passe d'explication, et ce
serait déjà une raison suffisante pour con-
clure que la hzA^oyAz'ozz czzz'fe/ convient en
général mieux à l'instrument qui marque le
temps que la hz'ypoAfzozz jnezztfzzA. Il y en a
une autre ; c'est qu'accroché au mur
à une certaine hauteur et à une place
de choix, isolé des meubles et des
accessoires décoratifs de la chambre,
le chronomètre acquiert dans l'en-
semble l'importance, le rang de pré-
séance auquel il a droit ; il com-
mande pour ainsi dire cet ensemble.
Quoi de plus naturel ? La marche
du temps ne commande-t-elle pas à
toutes nos actions, chaque tour de
l'aiguille sur le cadran ne nous
donne-t-il pas tel ou tel signal ? Quoi
de plus séant qu'un intérieur qui
parle ce langage ?
Et c'est ainsi qu'on est conduit
à voir dans le cartel la meilleure
forme du chronomètre. Il va sans
dire qu'en me servant du mot cartel,
je n'entends point parler de l'horloge
à poids. Cet attirail d'une mécanique
surannée n'a plus que faire chez
nous ; c'est une singulière idée d'avoir
voulu le remettre à la mode en
l'enjolivant de fioritures décoratives
modernistes. Autant vaudrait rétablir
un service de diligences de Paris à
Versailles, avec le claquement du
fouet du postillon remplacé par la
trompe des autos et le cocher affu-
blé des lunettes et du paletot de
peau de bique que vous savez.
Tels sont les considérants par
lesquels on pourrait répondre au
programme proposé en commençant.


*A-..
M. DUFRÉNE CARTEL, BOIS SCULPTÉ
ET MÉTAL REPOUSSÉ n
 
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