DOI Heft:
No 641 (28 Février 1887)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.21682#0026
26* Année . L'ART POUR TOUS N- 641 26e Année L'ART POUR TOUS N»641
XVIe SIÈCLE - CÉRAMIQUE FRANÇAISE
(HENRI II)
(Du Château de Madrid/ Au Musée I Louvre Don de M. BeurMej
I
A/
Ai
1 ' :• ;i
Ce précieux Carrelage, composé de 140 carreaux par- j pMrillage, nous permet de décomposer avec la plus
faitement intacts, porte la date exacte de sa fabricalion, l'ande facilite.
et mérite, par la science, l'élégance et le goût déployés chaque côté du cartouche central (lig. 5524) portant
dans la disposition générale de ses capricieuses ara- [date 1557, et formé d'un enlacement de courbes en S
besques, d'être compté au nombre des chefs-d'œuvre de fenC, symétriquement disposées, s'étendent plusieurs
la Céramique de l'époque de Henri II. Les deux figures r°upes de motifs spéciaux, dont le premier à partir de
placées dans des arcs de verdure, à gauche et à droite tÇXe principal a son axe de symétrie placé sur un joint,
de l'espace auquel ce Carrelage sert d'encadrement j|'e second (gaines ailées sous un arc en baldaquin) sur
CARRELAGE EN ARABESQUES
d'un Palier d'autel
(voir l'ensemble, 5526), et qui représentent la Foi et l'Es-
pérance, justifient l'attribution que nous lui donnons
comme Palier d'autel : en effet, dans sa description du
château de Madrid (à Boulogne-sur-Seine), A. Du Cer-
ceau (Livre d'Architecture des plus excellens bastimeuts
de France, -1559) dit : « A chaque eslage est une salle,
» garnie d'une petite sallette, en laquelle est une che-
» minée royale. Derrière icelle cheminée y a un petit
» escallier — (dans l'épaisseur du mur) — par où l'on
» monte d'estage à autre, sans estre veu. Le plancher
» de la sallette est eslevé seu-
» lement de la moitié de la hau-
» leur de la grand'salle, y ayant
» au dessus comme une chap-
» pelle. Cette sallette sert de
» retraite pour le Prince : et
» ont leur regard tant l'un
» que l'autre sur la grande
» salle... »
L'ensemble de cette décora-
tion en arabesques se décom-
fiiilieu de la suite des cinq carreaux dont se compose
r hauteur de la frise. Les motifs d'extrémité (ligures
bras étendus, formant support aux panneaux Iaté-
Bp£) se composent de cinq carreaux en largeur, comme
ei|X-ci, et l'axe de symétrie général se place égale-
ent sur l'axe des carreaux milieu. Celte distribulion,
P^te géométrique, une fois les ligures principales pla-
Ces, a élé reliée par des courbes gracieuses de rin-
paux (en C, en S), terminées par des figures en gaines,
''fies, chantant ou jouant de divers instruments. Des at-
ibut s de musique, disposés en
'''nie de trophées, accompa-
lent également les deux sujets
'aux, dont les arcs de verdure
11 treillage sont surmontés (5525)
' un baldaquin, étoffé à droite et
gauched'écharpes de draperie
fvec suspensions de corbeilles
'e fruits. On retrouve, dans
cs mol ifs milieux de la frise
1 bas, ces mêmes écharpes
lie
pose en deux panneaux latéraux j 'e draperie diversement dispo-
et en une frise antérieure, divi- j Sè«s et reliant entre eux les
sée par une série d'axes et jJ'éments symétriques, de façon
d'entr'axes en une suite de mo- ' constituer la « masse » du
lifs que la disposition des <*>otif. La fig. 5525 complète le
joints, formant un véritable] W du panneau de gauche.
■'1
à
te
:
y
CHMTO
5524
2662
5524
2663
XVIe SIÈCLE - CÉRAMIQUE FRANÇAISE
(HENRI II)
(Du Château de Madrid/ Au Musée I Louvre Don de M. BeurMej
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Ce précieux Carrelage, composé de 140 carreaux par- j pMrillage, nous permet de décomposer avec la plus
faitement intacts, porte la date exacte de sa fabricalion, l'ande facilite.
et mérite, par la science, l'élégance et le goût déployés chaque côté du cartouche central (lig. 5524) portant
dans la disposition générale de ses capricieuses ara- [date 1557, et formé d'un enlacement de courbes en S
besques, d'être compté au nombre des chefs-d'œuvre de fenC, symétriquement disposées, s'étendent plusieurs
la Céramique de l'époque de Henri II. Les deux figures r°upes de motifs spéciaux, dont le premier à partir de
placées dans des arcs de verdure, à gauche et à droite tÇXe principal a son axe de symétrie placé sur un joint,
de l'espace auquel ce Carrelage sert d'encadrement j|'e second (gaines ailées sous un arc en baldaquin) sur
CARRELAGE EN ARABESQUES
d'un Palier d'autel
(voir l'ensemble, 5526), et qui représentent la Foi et l'Es-
pérance, justifient l'attribution que nous lui donnons
comme Palier d'autel : en effet, dans sa description du
château de Madrid (à Boulogne-sur-Seine), A. Du Cer-
ceau (Livre d'Architecture des plus excellens bastimeuts
de France, -1559) dit : « A chaque eslage est une salle,
» garnie d'une petite sallette, en laquelle est une che-
» minée royale. Derrière icelle cheminée y a un petit
» escallier — (dans l'épaisseur du mur) — par où l'on
» monte d'estage à autre, sans estre veu. Le plancher
» de la sallette est eslevé seu-
» lement de la moitié de la hau-
» leur de la grand'salle, y ayant
» au dessus comme une chap-
» pelle. Cette sallette sert de
» retraite pour le Prince : et
» ont leur regard tant l'un
» que l'autre sur la grande
» salle... »
L'ensemble de cette décora-
tion en arabesques se décom-
fiiilieu de la suite des cinq carreaux dont se compose
r hauteur de la frise. Les motifs d'extrémité (ligures
bras étendus, formant support aux panneaux Iaté-
Bp£) se composent de cinq carreaux en largeur, comme
ei|X-ci, et l'axe de symétrie général se place égale-
ent sur l'axe des carreaux milieu. Celte distribulion,
P^te géométrique, une fois les ligures principales pla-
Ces, a élé reliée par des courbes gracieuses de rin-
paux (en C, en S), terminées par des figures en gaines,
''fies, chantant ou jouant de divers instruments. Des at-
ibut s de musique, disposés en
'''nie de trophées, accompa-
lent également les deux sujets
'aux, dont les arcs de verdure
11 treillage sont surmontés (5525)
' un baldaquin, étoffé à droite et
gauched'écharpes de draperie
fvec suspensions de corbeilles
'e fruits. On retrouve, dans
cs mol ifs milieux de la frise
1 bas, ces mêmes écharpes
lie
pose en deux panneaux latéraux j 'e draperie diversement dispo-
et en une frise antérieure, divi- j Sè«s et reliant entre eux les
sée par une série d'axes et jJ'éments symétriques, de façon
d'entr'axes en une suite de mo- ' constituer la « masse » du
lifs que la disposition des <*>otif. La fig. 5525 complète le
joints, formant un véritable] W du panneau de gauche.
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