DOI Artikel:
Berard, Ed.: Appendice aux antiquités romaines et du Moyen Age dans la Vallée d'Aoste
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.11587#0137
AOSTA — ANTICHITÀ ROMANE
II y a trois ans, je reçus une lettre de M. le Curé de
St-Nicolas m'annonçant la découverte d'une nouvelle tombe
dans le même champ mentionné ci-dessus. Je partis de suite.
J'arrive sur les lieux après cinq heures de marche, mais
j'arrive trop tard. Le propriétaire du sol, entrevoyant, de
son œil avide, des monceaux d'or sous ces pierres, ne put
se résigner à attendre mon arrivée. Il bouleversa tout. Ce-
pendant Mr le Curé m'affirma qu'on n'avait trouvé dans
cette tombe que le coquillage, dont la fig. ire ci-devant
citée, réduite au 5/4 de sa grandeur réelle. M1' P. Perrod,
percepteur d'Aoste et de Gignod, grand amateur d'anti-
quités, m'a montré, il y a quelques jours, un vase en pierre
ollairc acheté par lui et dans lequel se trouvait, lors de la
découverte, le bracelet dont il est ici question. Les ardoises
bien examinées par moi ne présentaient aucune trace de
main d'homme.
Le milieu de cette coquille a été enlevé de manière à
ce qu'elle put servir de bracelet et s'adapter parfaitement
au poignet. Elle a été divisée en deux parties et percée de
huit trous (quatre de chaque côté). En unissant par un lien
quelconque ces trous deux à deux, on maintenait le bra-
celet fixe au poignet.
Ce monument, ne contenant ni objet métallique, ni fiole,
ni lampe, orienté du nord au midi, ne peut être ni romain,
ni chrétien, à mon avis. Est-il celte? Les Salasses, colonie
celtique, anciens habitants de la vallée d'Aoste, étaient trop
éloignés des mers pour avoir établi la mode de s'orner de
bracelets en coquillages marins. Il me paraît plus probable
qu'il date de l'époque où les Sarrasins soit Arabes ont oc-
cupé les sommités de notre vallée au io™ siècle. Ils auront
emporté avec eux des bords de la Mer-Rouge ces coquil-
lages, dont ils s'ornaient eux et leurs dames. N'est-ce pas
vraisemblable?
II y a trois ans, je reçus une lettre de M. le Curé de
St-Nicolas m'annonçant la découverte d'une nouvelle tombe
dans le même champ mentionné ci-dessus. Je partis de suite.
J'arrive sur les lieux après cinq heures de marche, mais
j'arrive trop tard. Le propriétaire du sol, entrevoyant, de
son œil avide, des monceaux d'or sous ces pierres, ne put
se résigner à attendre mon arrivée. Il bouleversa tout. Ce-
pendant Mr le Curé m'affirma qu'on n'avait trouvé dans
cette tombe que le coquillage, dont la fig. ire ci-devant
citée, réduite au 5/4 de sa grandeur réelle. M1' P. Perrod,
percepteur d'Aoste et de Gignod, grand amateur d'anti-
quités, m'a montré, il y a quelques jours, un vase en pierre
ollairc acheté par lui et dans lequel se trouvait, lors de la
découverte, le bracelet dont il est ici question. Les ardoises
bien examinées par moi ne présentaient aucune trace de
main d'homme.
Le milieu de cette coquille a été enlevé de manière à
ce qu'elle put servir de bracelet et s'adapter parfaitement
au poignet. Elle a été divisée en deux parties et percée de
huit trous (quatre de chaque côté). En unissant par un lien
quelconque ces trous deux à deux, on maintenait le bra-
celet fixe au poignet.
Ce monument, ne contenant ni objet métallique, ni fiole,
ni lampe, orienté du nord au midi, ne peut être ni romain,
ni chrétien, à mon avis. Est-il celte? Les Salasses, colonie
celtique, anciens habitants de la vallée d'Aoste, étaient trop
éloignés des mers pour avoir établi la mode de s'orner de
bracelets en coquillages marins. Il me paraît plus probable
qu'il date de l'époque où les Sarrasins soit Arabes ont oc-
cupé les sommités de notre vallée au io™ siècle. Ils auront
emporté avec eux des bords de la Mer-Rouge ces coquil-
lages, dont ils s'ornaient eux et leurs dames. N'est-ce pas
vraisemblable?