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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0030
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les ruines de timgad

dompter par elle. La fertilité de cette contrée, ensemencée
et cultivée par les Romains, devint proverbiale et mérita le
surnom de grenier de Rome ; chaque année, en effet, sous
Auguste, le port de Carthage expédiait la moitié des céréales
nécessaires à la subsistance de la métropole. Malheureuse-
ment les guerres civiles, allumées par les rivalités de Marius
et de Sylla, vinrent, à leur tour, diviser l'Afrique, et les
rois indigènes se mêlèrent avec ardeur à la lutte.

Maries et Sylla. — Lorsque le parti de Marius fut obligé
de fuir devant la fortune de Sylla (88), le jeune C. Marius
vint chercher un refuge auprès d'Hiempsal II, roi de Numidie,
qui ne le reçut qu'avec défiance. Aussi s'cmpressa-t-il de
rejoindre son père, le vieux Marius, quand il parut à Car-
thage, et se mit-il avec lui à l'abri dans l'île de Gercina. Puis
les proscrits de la veille devinrent les prescripteurs du len-
demain jusqu'à la mort de Marius qui rendit à Sylla l'empire
du monde.

Pompée. — Les restes du parti plébéien vaincu tentèrent de
se relever en Afrique : Domitius, gendre de Cinna, s'adressa
à Hiestal (ou Hiarbas) à qui Marius avait donné les Etats
d'Hiempsal. Le roi numide leur octroya des secours assez
importants, mais Pompée, envoyé par le dictateur en Afrique
avec six légions, vainquit et tua Domitius près d'Utique, puis,
Hiestal à Bulla, sa capitale (81). Les tribus gélules et nu-
mides qui avaient embrassé le parti de Domitius furent
dispersées et rejetées dans le désert, et Pompée rétablit sans
peine Hiempsal sur son trône. Sur un ordre de Sylla, le jeune
général remit le gouvernement de la Province au successeur
qui lui fut désigné et rentra en triomphe à Rome ou Sylla le
salua du nom de grand.

Catilixa. — Après cette première guerre civile, la préturc
de Catilina, dont les exactions et les violences devinrent
bientôt insupportables, firent subir à l'Afrique un fléau plus
cruel peut-être que la guerre : ce trop fameux personnage
dépouilla la province qui lui était confiée, et les richesses
qu'il l'apporta dans sa patrie lui servirent à préparer la fa-
meuse conjuration sous laquelle la République fut sur le
point de sombrer.
 
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