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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0112
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LES RUINES DE TIMGAD

Si on laisse de côté la forteresse byzantine qui domine
Timgad, la plus grande dimension de l'espace couvert de
ruines compactes ne de'passe pas 800 mètres; ces ruines
s'étendent donc sur une superficie de 60 hectares, dont une
partie importante a été mise à jour (Pl. II).

Dans la direction de l'ouest, une grande voie, appelée
Decwnanus maximus, sépare la ville en deux fractions iné-
gales, et est coupée à angle droit par une autre voie moins
importante nommée Cardo. Dans les colonies militaires, la
rencontre du tracé de ces deux voies déterminait l'emplace-
ment du Forum, qui devenait de la sorte le centre de la cité;
cette règle a été suivie à Thamugadi; mais là, par exception,
le Cardo ne se prolonge pas au-delà de la place publique en
suivant la môme ligne. Partant d'une porte située au nord,
il conduit à l'entrée du Forum qui se dressait en bordure
sur le Decumanus ; interrompu à cet endroit, il reprend au
sud de la grande voie une direction parallèle à sa première
partie, à 80 mètres environ de distance.

La grande voie (Fig. 1), dont chaque extrémité était fer-
mée par une porte de la ville, n'était autre qu'une partie de
la route de Lambèse à Mascula et à Théveste; au sud de
cette voie se dressent la plupart des monuments de Tha-
mugadi que nous allons décrire tout à l'heure en détail.

Après Y Arc de triomphe sous lequel passe le Decumanus,
nous aborderons l'étude des Portes, des Latrines publiques,
du Forum, ainsi que les édifices qu'il contient, tels que la
Basilique civile (ou tribunal de commerce), les Boutiques,
la Curie (ou conseil municipal), la Tribune aux harangues et
le Temple de la Victoire; puis, sortant de la place publique,
nous passei'ons en revue le Théâtre, les Thermes, le colossal
Temple de Jupiter Capitolin, le Marché et ses annexes, les
Maisons; viennent ensuite les Basiliques chrétiennes, dissé-
minées dans divers quartiers et même dans les environs,
comme celle de Grégoire; enfin, le fameux Fort byzantin,
dernier refuge de l'antique civilisation.

Nous avons vu, dans la première partie de ce volume,
comment Thamugadi avait été détruite par les Maures ; les
fouilles qui ont été opérées par nos soins nous ont claire-
 
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