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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0130
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PORTES, ARC DE TRAJAN

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monuments, issus des circonstances politiques du peuple
romain, portent-ils l'empreinte exclusive du génie artis-
tique de Rome »

La différence entre les portes grecques et les portes
romaines au point de vue de la structure est dans l'emploi
de la voûte qui caractérise ces dernières. Le système de
plates-bandes des Grecs et leurs savantes superpositions de
pierres en surplomb ne put jamais atteindre l'effet produit
par l'arc des Romains.

La forme la plus simple pour les portes est l'arcade unique ;
il y en a des exemples nombreux et notamment en Afrique
à Lambèse 2, à Marcouna, à Djemilah, à Khremissa, à An-
nouna, à Zana, à ïïaydra, etc., etc. Viennent ensuite les
portes à trois passages, dont celui du milieu est plus élevé
que les deux autres. Tels sont : la principale entrée de
Pompéï en venant d'Herculanum ; les arcs de Septime Sévère
et de Constantin à Rome; de Septime Sévère à Lambèse; de
Trajan à Thamugadi, etc. (Pl. IX).

Ce dernier monument est fort bien conservé. Une inscrip-
tion 8 dont quelques fragments ont été trouvés en 1853 par
un officier, M. Recker, et revus plus tard par Masqueray, ne
laisse aucun doute sur l'époque de sa construction. En voici
la traduction :

(( L'empereur César Nerva Trajan Auguste le Germanique,
fils du divin Nerva, souverain pontife, revêtu pour la qua-
trième fois de la puissance tribunice, trois fois consul, père
de la patrie, fonda la colonie Marciane Trajane de Thamu-
gadi par les soins de la III' légion Auguste, Lucius Munatius
Gallus étant légat impérial propréteur. »

C'est donc bien en l'an 100 de notre ère qu'il faut faire
remonter la fondation de la cité, le troisième consulat de
Trajan coïncidant avec cette date.

1. La vie antique, par 0. Ricmann, p. 143.

2. La mieux conservée de ce genre à Lambèse est la porte dont la construc-
tion remonte à l'époque de l'empereur Commode (176-192).

3. Cette inscription était jadis gravée sur la face Ouest de l'attique de l'arc :
elle avait 1 m. 10 de haut et 2 mètres de largeur. Celle qui figurait sur l'autre
face n'a pas été retrouvée.
 
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