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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0174
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LES RUINES DE TIMGAD

où des logettcs étaient ménagées le long de la voie de la
Curie.

Au côté Nord du monument de la Fortune Auguste,
une porte (de 1 m. 60 de largeur) s'ouvrait sur une sorte de
porche qui communiquait directement avec la petite cour
municipale ; elle permettait également de parvenir sur la
droite à un escalier de neuf marches (les six premières
existent encore), conduisant à une Tribune aux harangues (de
il m. 55 de largeur sur 3 m. 86 de profondeur) disposée
devant un temple dont le sol était plus haut deO m. 95 que
le niveau supérieur de la Tribune élevé lui-même de 2 mètres
au-dessus de Yarea du Forum. Deux piédestaux octogonaux,
supportant autrefois chacun une statue de la Victoire,
ornaient les angles des rostres 1 ; des inscriptions exactement
semblables sont gravées sur la face de ces piédestaux. Elles
se traduisent de la manière suivante :

<( Consacré à la victoire Parthique -, par suite du testament
de M. Annius Martialis, fils de M. de la tribu Quirinà, soldat
de la légion III3 Auguste, soldat à double solde de l'aile des
Pannoniens, décurion de la même aile, centurion de la
légion III Auguste puis de la légion XX Ulpienne la Victo-
rieuse; ayant obtenu son congé honorable de l'empereur Tra-
jan, très bon, Auguste, vainqueur des Germains, desDaces, des
Partîtes. Pour chacune des statues il a laissé 8,000 sesterces,
déduction faite de Vimpôt du vingtième; ses affranchis
Annius Protus, Annius Hilarus, Annius Eros ajoutant en
plus de leur argent 3,000 sesterces ont fait élever les deux
monuments et les ont dédiés. Par décret des décurions. »

On a beaucoup discuté sur la question de savoir si la Tri-
bune aux harangues de Timgad était garnie d'une balustrade ;

1. Nom donné par les anciens à la tribune aux harangues, parce qu'à Rome
elle était ornée d'éperons de navire.

2. C'est en 116 que Trajan, vainqueur des Parthes, entra dans Ctésiphon.

3. Comme il arrive souvent dans les inscriptions de Numidie, on voit dans
celle-ci le nom de la légion III inscrit dans un rectangle creusé de quelques
millimètres. C'est parce que ce nom a été effacé sous Gordien III pour punir
la légion d'avoir soutenu les prétentions à l'empire de Maximin. Le nom de
la légion ne fut gravé à nouveau que vingt-cinq ans plus tard, à son retour
en Afrique dont elle avait été exilée.
 
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