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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0185
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THÉÂTRE

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modernes) ne doit pas avoir plus de 5 pieds de hauteur, afin
que les spectateurs de l'orchestre puissent bien voir tous les
gestes des acteurs.

Plus loin (chap. ix), il est question des constructions pos-
térieures de la scène; « il faut, dit Vitruve, établir des porti-
ques à colonnes derrière la scène afin que, le spectacle étant
interrompu par la pluie, le public puisse y trouver un abri, et
aussi afin que les chorèges s'y réunissent pour l'arrangement
des chœurs. » Dans cet emplacement, on faisait également les
préparatifs nécessaires pour les processions solennelles qui,
outre les représentations scéniques proprement dites, figu-
raient aussi au théâtre.

On sait que les théâtres antiques ne possédaient pas de
couverture fixe, mais que la scène était protégée d'une ma-
nière permanente. On a retrouvé deux de ces édifices 1 dont
les murs latéraux de la scène (parascœnia) ont encore les
traces visibles du toit en tuiles que portail une charpente
oblique encastrée dans un mur épais.

Le plus grand théâtre connu est celui de Marcellus, qu'Au-
guste fit construire en l'an 13 avant J.-C, année où l'on
achevait celui de Balbus; avec celui de Pompée, Rome n'eut
jamais que ces deux théâtres. On peut citer également, dans
les provinces de l'Empire romain, les théâtres d'Hérode-
Atticus, à Athènes, construit entre 160 et 170 après J.-C. par
un riche citoyen ; ceux de Pompéï, dont le plus grand est
établi d'après le système grec : le plus petit était couvert, si
l'on doit en croire une inscription qu'on a trouvée gravée en
l'honneur d'un personnage aux frais duquel le toit de l'édifice
aurait été établi ; puis, le théâtre d'Derculanum, bâti d'après
le système romain.

En Afrique, nous connaissons, entre autres, ceux de Chem-
tou, de Dougga, de Medeina, de Djémilah, de Philippeville,
de Tipasa, de Tébessa2, de Guelma, de Khrémissa, et enfin de
Thamugadi. Nous allons étudier ce dernier en détail (Pl. XV).

1. Le théâtre d'Orange, en France, et celui d'Aspendus, en Pamphylie (Asie).

2. 11 ne reste à Tébessa que des débris de son théâtre enclavés par Solo-
mon dans les murs d'une forteresse qui protège encore la ville. Voir notre
ouvrage : Tébessa, Lambèse, Timgad.
 
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