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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0199
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THÉÂTRE

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premier mxnianum ou, plus probablement, disposés dans leur
prolongement.

Au niveau du onzième gradin, et en même temps au bout
de la colline, une double galerie circulaire fermait le Théâtre
et s'ouvrait sur le porche d'entrée. La première de ces
galeries, la plus petite, supportait un troisième mœnianum
composé de six rangs de gradins limités dans le bas par un
balteus couronnant un podium percé de cinq portes placées
à l'extrémité des escaliers. La deuxième galerie servait de
déambulatoire et menait à un escalier contenu dans la tour
située au-dessus de l'entrée numéro 1, donnant sur la rue
du Théâtre. Elle était surmontée d'un portique auquel on
parvenait par cet escalier et qui, supporté par vingt-six
colonnes ioniques a, desservait les six gradins supérieurs
réservés à la populace (c'est-à-dire aux ouvriers ou aux
esclaves) et aux femmes 3. Le dit portique était couvert par
une terrasse où des spectateurs pouvaient encore prendre
place et autour de laquelle rayonnaient les mâts qui re-
tenaient les câbles du velarium. Il est entendu qu'on par-
venait à la terrasse par l'escalier contenu dans la tour,
laquelle devait être couronnée par un groupe ou par un
quadrige.

Si les soubassements seuls des galeries ci-dessus décrites
et du porche subsistent, il ne saurait cependant y avoir de
doute au sujet des dispositions du beau Théâtre de Timgad,
sur les degrés duquel on pouvait installer près de 3,400
spectateurs. Le portique et la terrasse en pouvaient recevoir
environ 800, soit au total et en chiffre rond 4,000 per-
sonnes 3.

Nous terminerons l'étude du Théâtre par la comparaison
de ses dimensions avec celles de quelques théâtres de l'époque
antique.

1. On a trouvé, dans les déblais du Théâtre, les débris de ces colonnes.

2. Dans les cérémonies antiques, les femmes étaient à peine tolérées; elles
n'avaient le droit de se mêler au public que dans les cirques ou hippodromes.
Au Théâtre de Timgad, les gradins supérieurs permettaient aux femmes de voir
et d'être très peu vues.

3. Voir Tébessa, Lamb'ese, Timgad.
 
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