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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0202
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LES H CINES DE TIMGAD

rendre le bain plus profitable et pénétraient ensuite dans
les différentes salles. Les exercices de l'esprit n'étaient pas
plus négligés que ceux du corps : les thermes, outre les
espaces réservés aux jeux et à la promenade, contenaient
des exèdres ou salles de conversation clans lesquelles les
philosophes venaient enseigner leurs doctrines; les littéra-
teurs et les poètes, lire leurs ouvrages.

Généralement on se baignait vers la huitième ou la neu-
vième heure qui précédait l'heure du repas principal;
mais dans les dernières années de l'Empire, les thermes
étaient fréquentés même la nuit. Après le bain on se parfu-
mait avec des huiles qui avaient pour objet de fermer les
pores de la peau et de fortifier le corps affaibli par des excès
de toute nature.

D'abord institués pour l'hygiène, les bains devinrent bien-
tôt des endroits de plaisir; les Romains y passaient presque
toutes leurs journées et en usaient môme jusqu'à sept fois
par jour. On conçoit donc l'importance que prirent ces édi-
fices; à Timgad, nous allons le voir, rien ne fut négligé pour
assurer aux baigneurs tout le bien-être désirable.

C'est à 74 mètres du mur de soutènement du théâtre et à
207 mètres du bord de la voie Trajane que se trouvent les
Thermes dont nous nous proposons de donner la description
(Fig. 24). Sur un carrefour 2 où se rencontrent le Cardo Sud,
la voie se dirigeant de l'édifice vers le Capitole, et enfin une
troisième voie bordant la partie occidentale des Thermes, se
dresse une fontaine dont seule la corniche de couronnement
a été enlevée. Les bassins qui l'entouraient ont conservé
leurs décharges intactes et leur trace est restée gravée dans
le dallage.

La moitié environ de la superficie occupée par les
Thermes recevait deux étages ou plutôt un rez-de-chaussée
surmontant un sous-sol ; sur l'autre moitié, un étage seul
s'élevait. Quatre entrées donnaient accès au monument : les

t. Une heure ou deux après midi.

2. La place où se rencontraient trois routes ou trois rues suivant des direc-
tions différentes s'appelait Ivivium.
 
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