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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 3): Sept années de découvertes (1903 - 1910) — Paris, 1911

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https://doi.org/10.11588/diglit.17124#0020
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SEPT ANNÉES DE DÉCOUVERTES A TIMGAD

Le texte entier de notre inscription est donc le suivant :

EX LIBERALITATE M IVLI QVINTIANI FLAVI RO
GATIANI C.M.V. QVAM TESTAMENTO SVO REIPVBL1CAE
COLONIAE THAMVGADENSIVM PATRIAE SVAE LE
GAVIT OPVS BIBLIOTHECAE EX CCCC MIL. NVM
CVRANTE REPVBL1CA PERFECTVM EST

Ce qui doit se lire ainsi :

Ex liberalitate M. Iuli(i) Quintiani Flavi(i) Rogatiani
c(larissi7iiœ) m(emoriœ) v(iri) quam testamenta silo reipu-
blicœ coloniœ Thamugadensium patriœ suce legavit opus
bibliothecœ ex sestertium CCC mïlQibus) num(morum)
curante republica perfectum est.

Traduction :

Par suite de la libéralité de Marcus Julius Quintianus
Rogatianus, de mémoire sénatoriale (homme de mémoire
clarissime), qu'il avait léguée par son testament à la caisse de
la colonie des Thamugadiens, sa patrie, l'œuvre de la biblio-
thèque a été entièrement exécutée pour 400.000 sesterces,
sous la surveillance de la salle.

Comme l'a fait remarquer M. Cagnat (1), ce person-
nage de rang sénatorial est inconnu, et l'on ignore l'époque
où il a vécu. Il en est de même d'un chevalier romain du
même nom qui a été flamine perpétuel à Thamugadi, et qui
est totalement étranger au donateur de la bibliothèque.

Tout ce que nous pouvons dire, c'est que ce monument,
construit en beaux matériaux (colonnes de marbre et de cal-
caire, placages de marbre, dallage très soigné), a certaine-
ment pris la place d'une « insula » ou maison particulière
isolée par quatre rues et occupant un carré de 20 mètres de
côté, non compris le portique, comme les autres immeubles
longeant le Cardo Maximus nord. Lorsque la bibliothèque
fut édifiée, on empiéta sensiblement sur la voie de l'est
pour ne pas réduire la longueur de l'hémicycle de la salle
de lecture, et la rue du côté sud fut réduite de moitié, opéra-
tions qui n'ont pu se faire qu'à une époque où la sévérité
des règlements de voirie était déjà relâchée, vers la fin du
111e siècle probablement.

(1) Les Bibliothèques municipales de l'empire romain (Mémoires de l'Institut).
 
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