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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 3): Sept années de découvertes (1903 - 1910) — Paris, 1911

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https://doi.org/10.11588/diglit.17124#0083
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VOIES DIVERSES

61

Nous avons déjà dit que, sauf le Cardo et le Decumanus
Maximus dallés en belles pierres bleues très dures, les autres
voies n'avaient été pavées qu'en grès du pays (i). Plusieurs
d'entre elles ont perdu ce dallage, mais, partout où il est
resté, les égouts sont demeurés intacts, à peu d'exceptions
près.

Il faut admirer d'ailleurs avec quel soin, avec quelle
recherche même, les précautions avaient été prises à Thamu-
gadi pour sauvegarder l'hygiène publique. Non seulement
les égouts recevaient les eaux des fontaines publiques ou
privées, des nombreux établissements de bains, les eaux de
pluie recueillies par des tuyaux de descente en pierre ins-
tallés à l'extérieur des édifices de la ville ou des maisons;
mais encore les liquides et matières provenant des latrines
municipales ou particulières étaient emportés au loin, orga-
nisation qui parait ainsi à tous dangers d'infection.

Les pentes des rues avaient été merveilleusement uti-
lisées pour que les écoulements pussent se faire avec la plus
grande rapidité; celles des voies longitudinales, c'est-à-dire
se dirigeant du sud au nord, étaient naturelles puisqu'elles
suivaient la déclivité de la chaîne aurasienne. Quant aux
pentes des rues transversales, là où le terrain n'en compor-
tait pas, on s'était arrangé pour les installer artificiellement.

Voici quel était le régime de ces eaux usagées dans les
quatre sections de la cité :

Au sud-ouest et au sud-est, les égouts allant du sud au
nord servaient de collecteurs aux canaux transversaux et se
déversaient dans le grand égout de la voie triomphale, pour-
vue d'une inclinaison très accentuée vers l'est et vers l'ouest.
Il y avait donc là un premier exutoire pour les liquides de la
partie méridionale de la cité; mais les canaux longitudinaux
ne s'arrêtaient pas à celui du Decumanus Maximus; ils le
traversaient, et continuaient leur course suivant la pente
générale de la ville, en entraînant loin d'elle toutes les
impuretés produites par les habitants.

Le Forum aussi avait des égouts (2) communiquant avec
le canal souterrain du Decumanus ; l'orchestra du théâtre,
exposée à la pluie, avait également le sien. Je rappellerai

(1) Les nouvelles Découvertes de Timgad, page 17.

(2) Les Ruines de Timgad, page 120.
 
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