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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 3): Sept années de découvertes (1903 - 1910) — Paris, 1911

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https://doi.org/10.11588/diglit.17124#0155
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I24

SEPT ANNÉES DE DÉCOUVERTES A TIMGAD

qui devaient y mener, si cette piscine était couverte par un
toit, ont disparu sans laisser de traces sur le sol.

Tel est ce curieux établissement de bains, conçu dans un
sens pratique très accentué et aménagé de façon qu'on ne fût
pas obligé de passer deux fois dans les mêmes salles comme
cela avait lieu pour tous les autres thermes déjà fouillés à
Timgad.

Il est vrai que la distribution des pièces telle que nous
l'ont donnée les fouilles n'est pas rigoureusement celle qui a
toujours existé; les différents niveaux de sols trouvés, les par-
ties de murailles plus ou moins homogènes en sont des
preuves certaines, et il se pourrait fort bien aussi que, pen-
dant une certaine période, les bains aient été doubles, c'est-à-
dire en partie affectés aux hommes, en partie aux femmes.
La grande quantité de pièces chaudes, que sépare un mur se
dirigeant en droite ligne du nord au sud et percé seulement
de deux portes qu'on pouvait fort bien fermer à un moment
donné, d'une part; la double présence de bains froids à cha-
que extrémité de l'établissement avec entrée spéciale, d'autre
part, rendent cette supposition parfaitement possible.

Il ne faut pas voir, en tout cas, dans cet édifice, une
sorte de lieu de réunion ou de cercle comme dans la plupart
des constructions balnéaires thamugadiennes (notamment les
grands thermes nord); ce sont là de vrais bains, pourvus d'un
outillage thermal raffiné, où les préoccupations purement
hygiéniques se révèlent, en dehors de tout souci de distrac-
tions et de passe-temps.

Ces bains ne sont pas non plus, comme les autres ther-
mes, construits en briques. Les murs sont en moellons et en
pierre. Mais, comme dans les monuments similaires, toutes
les salles chaudes étaient garnies de murs épais et voûtés,
tandis que les salles des pas perdus, aux murs minces et inca-
pables conséquemment de résister aux poussées des voûtes,
étaient couvertes par des charpentes et par des toits en tuiles.

Outre la belle mosaïque d'ornement qui servait de dal-
lage à la grande salle des exercices voisine de l'entrée, nous
en avons trouvé trois de petites dimensions, mais intéres-
santes.

La première servait de pavement à l'exèdre dont nous
avons parlé. Elle se compose d'un carré à fond blanc entouré
d'ornements formés de cercles qui, en s'entre-croisant, don-
 
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