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DE J. J. BARTHELEMY. XXÜj
toire, j’avais prié un de mes camarades de me com-
muniquer les cahiers de philosophie qu’on y dic-
tait; c’était le système de Descartes, qui déplaisait
fort aux jésuites : je transcrivais et étudiais en se-
cret ces cahiers. Je m’appliquais en même temps
aux langues anciennes , et surtout au grec, pour
me faciliter l’étude de l’hébreu, dont je disposai
les racines dans des vers techniques, plus mau-
vais encore que ceux des Racines grecques de
Port-Royal. Je comparais ensuite le texte hébreu
avec le samaritain, ainsi qu’avec les versions chal-
déenne et syriaque. Je m’occupais de l’histoire de
l’Église, et en particulier de celle des premiers
siècles.
Ces travaux attirèrent l’attention du professeuv
chargé de nous donner, toutes les après-midi, des
leçons sur la Bible, les conciles et les pères. C’était
un homme de mérite; son suffrage me flatta; et,
pour le justifier, je conçus le projet d’une thèse
que je voulais soutenir sous sa présidence, et qui
devait embrasser les principales questions sur les
livres de l’Ecriture sainte, sur l’histoire et la dis-
cipline de l’Eglise. Elles étaient en grand nombre;
chaque article devait être le résultat d’une foule
de discussions, et demandait un examen appro-
fondi. Dix vigoureux bénédictins n’auraient pas
osé se charger de cette immense entreprise; mais
j’étais jeune, ignorant, insatiable de travail. Mon
 
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