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XC MÉMOIRES SUR LA VIE
hommes, les uns nés dans le pays même, les autres
attirés des pays étrangers, moins par un vil intérêt
que par des distinctions flatteuses ; d’autres appe-
lés chez les nations voisines pour y propager les
lumières, pour y veiller sur l’éducation de la jeu-
nesse ou sur la santé des souverains. Partout s’or-
ganisaient des universités, des collèges, des impri-
meries pour toutes sortes de langues et de sciences,
des bibliothèques sans cesse enrichies des ouvrages
qu’on y publiait, et des manuscrits nouvellement
apportés des pays où l’ignorance avait conservé
son empire. Les académies se multiplièrent telle-
ment, qu’à Ferrare on en comptait dix à douze, à
Bologne environ quatorze, à Sienne seize. Elles
avaient pour objet les sciences , les belles-lettres,
les langues , l’histoire, les arts. Dans deux de ces
académies , dont l’une était spécialement dévouée
à Platon, et l’autre à son disciple Aristote, étaient
discutées les opinions de l’ancienne philosophie,
et pressenties celles de la philosophie moderne. A
Bologne, ainsi qu’à Venise, une de ces sociétés veil-
lait sur l’imprimerie , sur la beauté du papier, la
fonte des caractères, la correction des épreuves,
et sur tout ce qui pouvait contribuer à la perfec-
tion des éditions nouvelles.
L’Italie était alors le pays où les lettres avaient
fait et faisaient tous les jours le plus de progrès.
Ces progrès étaient l’effet de l’émulation entre les
 
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