DE J. J. BARTHELEMY. CÜj
dont ils ont conservé le souvenir. Enfin un savant
anglais, dans un recueil de dissertations critiques,
après avoir attaqué l’authenticité d’une inscription
grecque que M. Fourmont avait apportée de son
voyage du Levant, et que j’avais tâché d’expliquer,
a cru devoir porter un jugement sur le Voyage
d’Anacharsis ; il le trouve agréable, mais très-su-
perficiel.
Rien n’est plus embarrassant pour un auteur
que ces accusations vagues qu’il est si facile d’avan-
cer et si difficile de repousser, parce qu’elles n’ont
pas un objet déterminé. Je me contenterai de dire
que je n’ai traité aucun sujet sans l’avoir long-temps
médité, sans avoir rapproché, au milieu des con-
tradictions qu’il présentait, les témoignages des
auteurs anciens, et les opinions des commenta-
teurs et des critiques modernes ; sans avoir donné,
quand il l’a fallu, le résultat qui m’a paru le plus
approchant de la vérité. J’ai caché mon travail
pour le rendre plus utile; j’ai renoncé au mérite,
si c’en est un, d’étaler dans le texte une grande
érudition : quand certains points m’ont paru assez
importans pour exiger des discussions, je les ai
examinés dans des notes à la fin de chaque vo-
lume. Toutes ces notes m’ont paru nécessaires, et
il y en a quelques-unes qui me semblent à l’abri
du reproche d’ètre superficielles.
J’ai mieux aimé être exact que de paraître pro-
dont ils ont conservé le souvenir. Enfin un savant
anglais, dans un recueil de dissertations critiques,
après avoir attaqué l’authenticité d’une inscription
grecque que M. Fourmont avait apportée de son
voyage du Levant, et que j’avais tâché d’expliquer,
a cru devoir porter un jugement sur le Voyage
d’Anacharsis ; il le trouve agréable, mais très-su-
perficiel.
Rien n’est plus embarrassant pour un auteur
que ces accusations vagues qu’il est si facile d’avan-
cer et si difficile de repousser, parce qu’elles n’ont
pas un objet déterminé. Je me contenterai de dire
que je n’ai traité aucun sujet sans l’avoir long-temps
médité, sans avoir rapproché, au milieu des con-
tradictions qu’il présentait, les témoignages des
auteurs anciens, et les opinions des commenta-
teurs et des critiques modernes ; sans avoir donné,
quand il l’a fallu, le résultat qui m’a paru le plus
approchant de la vérité. J’ai caché mon travail
pour le rendre plus utile; j’ai renoncé au mérite,
si c’en est un, d’étaler dans le texte une grande
érudition : quand certains points m’ont paru assez
importans pour exiger des discussions, je les ai
examinés dans des notes à la fin de chaque vo-
lume. Toutes ces notes m’ont paru nécessaires, et
il y en a quelques-unes qui me semblent à l’abri
du reproche d’ètre superficielles.
J’ai mieux aimé être exact que de paraître pro-