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DE LA GRÈCE, PARTIE I. 57
cices qui entretiennent la force du corps ou la
développent.
Les lois étaient en petit nombre et fort simples,
parce qu’il fallait moins statuer sur l’injustice
que sur l’insulte, et plutôt réprimer les passions
dans leur fougue que poursuivre les vices dans
leurs détours.
Les grandes vérités de la morale, d’abord dé-
couvertes par cet instinct admirable qui porte
l’homme au bien, furent bientôt confirmées à
ses yeux par l’utilité qu’il retirait de leur pra-
tique. Alors on proposa pour motif et pour récom-
pense à la vertu, moins la satisfaction de l’âme
que la faveur des dieux , l’estime du public, et les
regards de la postérité \ La raison ne se repliait
pas encore sur elle-même pour sonder la na-
ture des devoirs et les soumettre à ces analyses
qui servent, tantôt à les confirmer, tantôt à les
détruire. On savait seulement que, dans toutes
les circonstances de la vie, il est avantageux
de rendre à chacun ce qui lui appartient; et
d’après cette réponse du cœur, les âmes honnêtes
s’abandonnaient à la vertu, sans s’apercevoir des
sacrifices qu’elle exige.
Deux sortes de connaissances éclairaient les
hommes, la tradition, dont les poètes étaient les
interprètes, et l’expérience que les vieillards
1 Homer. iliad. lib. 2 , v. 119 ; id. odyss. lib. 2 , v. 64.
 
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