DE LA GRÈCE, PART. II. SECT. II. 233
« au milieu de ses officiers , les voilà ces Lacéclé-
« moniens intrépides, qui, disait-on, ne se re-
« tirent jamais en présence de l’ennemi! nation
« vile, qui ne se distingue des autres Grecs que
« par un excès de lâcheté, et qui va bientôt subir
« la juste peine qu’elle mérite 1 ! »
Il se met ensuite à la tête de la nation guerrière
des Perses et de ses meilleures troupes ; il passe
le fleuve, et s’avance à grands pas dans la plaine.
Les autres peuples de l’Orient le suivent en tu-
multe, et en poussant des cris. Dans le même
instant son aile droite, composée de Grecs auxi-
liaires attaque les Athéniens, et les empêche de
donner du secours aux Lacédémoniens.
Pausanias, ayant rangé ses troupes dans un
terrain en pente et inégal, auprès d’un petit ruis-
seau et de l’enceinte consacrée à Gérés 2, les laissa
long - temps exposées aux traits et aux flèches,
sans quelles osassent se défendre. Les entrailles
des victimes n’annonçaient que des événemens
sinistres. Cette malheureuse superstition fit périr
quantité de leurs soldats, qui regrettaient moins
la vie qu’une mort inutile à la Grèce. A la fin les
Tégéates, ne pouvant plus contenir l’ardeur qui
les animait, se mirent en mouvement, et furent
bientôt soutenus par les Spartiates, qui venaient
Herodot. lib. g, cap. 58. —2 Id. ibid. cap. et 65. Plut, in
Aristid. p. 325. Diod. lib. ii , p. 24-
« au milieu de ses officiers , les voilà ces Lacéclé-
« moniens intrépides, qui, disait-on, ne se re-
« tirent jamais en présence de l’ennemi! nation
« vile, qui ne se distingue des autres Grecs que
« par un excès de lâcheté, et qui va bientôt subir
« la juste peine qu’elle mérite 1 ! »
Il se met ensuite à la tête de la nation guerrière
des Perses et de ses meilleures troupes ; il passe
le fleuve, et s’avance à grands pas dans la plaine.
Les autres peuples de l’Orient le suivent en tu-
multe, et en poussant des cris. Dans le même
instant son aile droite, composée de Grecs auxi-
liaires attaque les Athéniens, et les empêche de
donner du secours aux Lacédémoniens.
Pausanias, ayant rangé ses troupes dans un
terrain en pente et inégal, auprès d’un petit ruis-
seau et de l’enceinte consacrée à Gérés 2, les laissa
long - temps exposées aux traits et aux flèches,
sans quelles osassent se défendre. Les entrailles
des victimes n’annonçaient que des événemens
sinistres. Cette malheureuse superstition fit périr
quantité de leurs soldats, qui regrettaient moins
la vie qu’une mort inutile à la Grèce. A la fin les
Tégéates, ne pouvant plus contenir l’ardeur qui
les animait, se mirent en mouvement, et furent
bientôt soutenus par les Spartiates, qui venaient
Herodot. lib. g, cap. 58. —2 Id. ibid. cap. et 65. Plut, in
Aristid. p. 325. Diod. lib. ii , p. 24-