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DE LA GRÈCE, PART. II, SECT. III. 2q3
continuels, des convulsions violentes, n’étaient
pas les seuls tourmens réservés aux malades ;
une chaleur insupportable les dévorait intérieu-
rement. Couverts d’ulcères et de taches livides,
les yeux enflammés, la poitrine oppressée, les
entrailles déchirées, exhalant une odeur fétide
de leur bouche souillée d’un sang impur, on les
voyait se traîner dans les rues pour respirer plus
librement, et, ne pouvant éteindre la soif brû-
lante dont ils étaient consumés, se précipiter
dans les rivières couvertes de glaçons.
La plupart périssaient au septième ou au neu-
vième jour. S’ils prolongeaient leur vie au-delà
de ces termes, ce n’était que pour éprouver une
mort plus douloureuse et plus lente.
Ceux qui ne succombaient pas à la maladie
n’en étaient presque jamais atteints une seconde
fois h Faible consolation! car ils n’offraient plus
aux yeux que les restes infortunés d’eux-mémes.
Les uns avaient perdu l’usage de plusieurs de
leurs membres; les autres ne conservaient aucune
idée du passé : heureux sans doute d’ignorer
leur état! mais ils ne pouvaient reconnaître leurs
amis 2.
Le même traitement produisait des effets tour
à tour salutaires et nuisibles : la maladie semblait
braver les règles de l’expérience. Comme elle in-
’ Thucyd. lib. 2, cap. 5i. —2 Id. ibid. cap. 49-
 
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