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Adrien van Oslade naquît à Lubeck en
1610. Ses biographes lui donnent pour
maître François Hais, peintre à Harlem,
où il fut condisciple et ami intime à'Adrien
Brouwer. Allarmé par le bruit de la guerre,
il songea à retourner dans sa patrie. Il pas-
soit par Amsterdam, lorsqu'un amateur
l'engagea à rester chez lui. Ce fut vers l'an
1662 qu'il s'établit dans cette ville, où il
demeura jusqu'à la fin de ses jours, qu'il
atteignit en 1685, âgé de 75 ans.
Il a gravé cinquante estampes. On peut,
leur appliquer en grande partie ce que Des-
camps écrit si bien à l'égard de ses tableaux.
» Ostade, dit cet auteur, n'a représenté que
»des sujets bas ; il copioit la nature de fa-
ȍon qu'il l'a presque toujours enlaidie :
«mais il règne partout dans ses figures gro-
tesques tant d'esprit, tant de finesse et
j>tant de vérité, qu'on oublie que ses su-
jets sont dégoûtans, pour admirer son
• génie. Quand il a représenté des dedans
;>de maisons, il vous fait voir différens ap-
«partemens; il vous promène autour de
«ses figures.» Son habileté de bien détacher
les figures, se montre particulièrement
dans//? charlatan [Nr. 43}, dans la danse au
cabaret [Nr. 4<^] , et dans le goûté [Nr. 5o]-
Adrien van Oslade naquît à Lubeck en
1610. Ses biographes lui donnent pour
maître François Hais, peintre à Harlem,
où il fut condisciple et ami intime à'Adrien
Brouwer. Allarmé par le bruit de la guerre,
il songea à retourner dans sa patrie. Il pas-
soit par Amsterdam, lorsqu'un amateur
l'engagea à rester chez lui. Ce fut vers l'an
1662 qu'il s'établit dans cette ville, où il
demeura jusqu'à la fin de ses jours, qu'il
atteignit en 1685, âgé de 75 ans.
Il a gravé cinquante estampes. On peut,
leur appliquer en grande partie ce que Des-
camps écrit si bien à l'égard de ses tableaux.
» Ostade, dit cet auteur, n'a représenté que
»des sujets bas ; il copioit la nature de fa-
ȍon qu'il l'a presque toujours enlaidie :
«mais il règne partout dans ses figures gro-
tesques tant d'esprit, tant de finesse et
j>tant de vérité, qu'on oublie que ses su-
jets sont dégoûtans, pour admirer son
• génie. Quand il a représenté des dedans
;>de maisons, il vous fait voir différens ap-
«partemens; il vous promène autour de
«ses figures.» Son habileté de bien détacher
les figures, se montre particulièrement
dans//? charlatan [Nr. 43}, dans la danse au
cabaret [Nr. 4<^] , et dans le goûté [Nr. 5o]-