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DONATELLO

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contemporain de Cosme et de Donatello, Vespa-
siano dei Bisticci.
Les humanistes de cette génération étaient
encore éloignés du cicéronianisme vain et puéril :
ils aimaient l’antiquité dans ses ruines et ses
marbres, aussi bien que dans les livres. Archéo-
logues en même temps que philologues, ils tinrent
Donatello pour un grand connaisseur de l’art an-
tique. Cyriaque d’Ancône, l’infatigable voyageur,
rendait visite au sculpteur, en passant par Flo-
rence. Pogge, que sa passion de collectionneur
mit plus d’une fois en compétition avec Cosme de
Médicis, disait avec orgueil, en parlant de l’un
des marbres assemblés dans sa villa : « Donatellus
•uidit et summe laudavit. »
Donatello avait-il réuni lui-même des antiques,
comme ceux que les humanistes admiraient dans la
riche demeure de Ghiberti, et dont ce raffiné jouis-
sait, ainsi qu’il nous l’indique dans ses Commen-
taires, autant par le toucher que par la vue? Le
peu que nous savons de la vie de Donatello doit
nous faire croire que, sans fortune et sans goûts
de luxe, il n’eut guère chez lui, en fait d’œuvres
d’art, que celles qu’il créait de ses mains. Vasari
prétend bien que ce fut Donatello qui donna à
Cosme « la volonté d’introduire à Florence les
antiquités » qui formèrent le premier fonds du
musée médicéen; mais les humanistes et les cu-
rieux ne manquaient pas à Florence pour flatter le
 
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