CHAPITRE X
LES COLLECTIONS DE COSME DE MÉDICIS
^E^ONATELLO était revenu de Rome de-
Pu^s Q116^1163 m°is à peine, lorsque
Cosme de Médicis dut quitter Florence,
<où son adversaire, Rinaldo degli Albizzi,
l’avait retenu un moment prisonnier au Palais de
la Seigneurie. L’exil fut pour Cosme l’occasion
d’un voyage à Venise, où il fut fêté en souverain,
et où Michelozzo le rejoignit. Un an après son
départ, il faisait à Florence un retour triomphal, et
commençait ce règne d’un grand bourgeois ama-
teur de livres et d’art, auquel rien ne peut être
comparé dans l’histoire politique depuis le temps
de Périclès, et que l’avenir ne reverra pas.
Vasari rapporte que Cosme montra une affection
très vive pour le génie de Donatello, et que le
sculpteur répondit à cette affection par un dévoue-
ment attentif aux moindres désirs de son ami. Le
biographe ne fait que suivre le témoignage d’un
LES COLLECTIONS DE COSME DE MÉDICIS
^E^ONATELLO était revenu de Rome de-
Pu^s Q116^1163 m°is à peine, lorsque
Cosme de Médicis dut quitter Florence,
<où son adversaire, Rinaldo degli Albizzi,
l’avait retenu un moment prisonnier au Palais de
la Seigneurie. L’exil fut pour Cosme l’occasion
d’un voyage à Venise, où il fut fêté en souverain,
et où Michelozzo le rejoignit. Un an après son
départ, il faisait à Florence un retour triomphal, et
commençait ce règne d’un grand bourgeois ama-
teur de livres et d’art, auquel rien ne peut être
comparé dans l’histoire politique depuis le temps
de Périclès, et que l’avenir ne reverra pas.
Vasari rapporte que Cosme montra une affection
très vive pour le génie de Donatello, et que le
sculpteur répondit à cette affection par un dévoue-
ment attentif aux moindres désirs de son ami. Le
biographe ne fait que suivre le témoignage d’un