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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 2.1891(1892)

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Séance du 9 janvier 1891
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https://doi.org/10.11588/diglit.12720#0013

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visite à ses chefs ; en un mot, il se sentait renaître à la vie, lorsque
la mort, cette impitoyable faucheuse, est venue brusquement le
surprendre.

J'ai dit que sa mort a été une perte réelle pour son pays ; le vide
qu'elle a laissé sera difficilement comblé ; l'éducation de Chéfik bey
Mansour, les études solides et consciencieuses qu'il avait faites, la
carrière qu'il avait si brillamment entreprise, dénotaient en lui un
homme de grand avenir, qui aurait pu rendre à son pays de très
importants services.

Né au Caire le 15 mai 1856, Chéfik bey était issu de la famille
Yaken, qui occupe une page glorieuse dans les fastes de l'histoire
du grand Mohamed Aly, auquel elle était, du reste, attachée par
les liens du sang ; elle a efficacement coopéré à tous les exploits
guerriers et à toutes les réformes civiles qui, sous le règne de l'il-
lustre fondateur de la dynastie actuelle, ont fait entrer résolument
l'Egypte dans la voie des nations civilisées.

Dès son plus jeune âge, Chéfik bey Mansour fréquenta les écoles
primaires égyptiennes, où il apprit les langues arabe,, turque et
française et les principes élémentaires des mathématiques, pour les-
quelles il témoigna de bonne heure une aptitude et une prédilection
marquées.

Mansour pacha, son père, voyant ces bonnes dispositions, l'en-
voyait à Paris en 1869, mais l'année suivante Chéfik dut, à cause
de la guerre franco-allemande, revenir en Egypte, d'où il repartit
pour la Suisse en 1871. C'est là qu'il compléta et acheva, en 1877, ses
études de mathématiques. Il se rendit ensuite de nouveau à Paris,
où il séjourna pendant quatre ans, suivant un cours complet de
droit, et en revint avec son diplôme de licencié.

Son retour au Caire coïncidait avec l'époque où le gouvernement
égyptien préparait ses projets de réforme des Tribunaux indigènes.
Depuis longtemps déjà, par son intelligence et sa persévérance au
travail, Chéfik bey avait attiré l'attention de son gouvernement ;
aussi, dès son retour, le Ministère, appréciant les services que,
grâce à l'instruction solide qu'il possédait et aux connaissances va-
riées qu'il avait acquises, le jeune licencié était à même de rendre,
le nomma d'emblée substitut du procureur général. En cette qua-
lité, Chéfik bey prit une part très active aux travaux de rédaction
 
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