En 1889, au mois de juillet, il n'est passé, d'après deux expé-
riences faites par nous à Guézireh et à Embabeh, que 168 mètres
cubes par seconde, chiffre qui correspond à celui constaté au Bar-
rage par les ingénieurs des irrigations. Ce chiffre est absolument
insuffisant pour les cultures de la Basse-Egypte qui ont besoin de 25
millions de mètres au Barrage par jour,soit 290 mètres par seconde.
Si le chiffre de 168 mètres était diminué de moitié par les cultures
des Soudanais, celle de la Basse-Egypte seraient perdues. Le Nil ne
charrierait que de la boue, et l'alimentation des grandes villes serait
elle-même compromise.
Cette éventualité n'est pas menaçante dans quelques années,,
mais dans douze ou quinze ans, elle sera peut-être réalisée.Heureu-
sement elle peut être très facilement conjurée tant au point de vue
du trafic du Soudan, qu'au point de vue des cultures de l'Egypte
actuelle par l'ouverture d'une voie directe entre Guirgueh et Khar-
toum.
impossibilité d'établir la communication
uniquement avec un chemin de fer.
Peut-on faire un chemin de fer de Guirgueh à Khartoum ? Nous
n'hésitons pas à dire non.
En effet, on devrait ou suivre le Nil, comme l'a fait déjà
Mr Fowler, d'Assouan à Ambukol (point situé en amont de Don-
gola), puis le désert d'Ambukol à Shendy, puis le Nil jusqu'à
Khartoum ; ou bien on suivrait entièrement le Nil.
Dans le premier cas, on a une longueur :
de Guirgueh à Wadi-Halfa de........... 420 milles
de Wadi-Halfa à Ambukol............. 378 »
d'Ambukol à Shendy.................. 175 a
(Entre Shendy et Khartoum la navigation
est facile et peu coûteuse sur 112 milles.)
Total en milles... 973
Mais serait-il raisonnable de traverser ainsi un désert de 175 mil-
les, exposé aux incursions des tribus, et pourrait-on avoir l'espoir
riences faites par nous à Guézireh et à Embabeh, que 168 mètres
cubes par seconde, chiffre qui correspond à celui constaté au Bar-
rage par les ingénieurs des irrigations. Ce chiffre est absolument
insuffisant pour les cultures de la Basse-Egypte qui ont besoin de 25
millions de mètres au Barrage par jour,soit 290 mètres par seconde.
Si le chiffre de 168 mètres était diminué de moitié par les cultures
des Soudanais, celle de la Basse-Egypte seraient perdues. Le Nil ne
charrierait que de la boue, et l'alimentation des grandes villes serait
elle-même compromise.
Cette éventualité n'est pas menaçante dans quelques années,,
mais dans douze ou quinze ans, elle sera peut-être réalisée.Heureu-
sement elle peut être très facilement conjurée tant au point de vue
du trafic du Soudan, qu'au point de vue des cultures de l'Egypte
actuelle par l'ouverture d'une voie directe entre Guirgueh et Khar-
toum.
impossibilité d'établir la communication
uniquement avec un chemin de fer.
Peut-on faire un chemin de fer de Guirgueh à Khartoum ? Nous
n'hésitons pas à dire non.
En effet, on devrait ou suivre le Nil, comme l'a fait déjà
Mr Fowler, d'Assouan à Ambukol (point situé en amont de Don-
gola), puis le désert d'Ambukol à Shendy, puis le Nil jusqu'à
Khartoum ; ou bien on suivrait entièrement le Nil.
Dans le premier cas, on a une longueur :
de Guirgueh à Wadi-Halfa de........... 420 milles
de Wadi-Halfa à Ambukol............. 378 »
d'Ambukol à Shendy.................. 175 a
(Entre Shendy et Khartoum la navigation
est facile et peu coûteuse sur 112 milles.)
Total en milles... 973
Mais serait-il raisonnable de traverser ainsi un désert de 175 mil-
les, exposé aux incursions des tribus, et pourrait-on avoir l'espoir