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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 2.1891(1892)

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Prompt, ...: Annexe à la communication de M. Prompt: avantages qui résulteraient, pour les chemins de fer égyptiens, de l'ouverture d'une voie de communication entre Guirgueh et Khartoum
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https://doi.org/10.11588/diglit.12720#0074

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— 68 —

Si l'on voulait prolonger la ligne de Guirgueh jusqu'à Kéneh, où
commence la vallée de Koseir, sur 55 milles environ, au lieu
d'une recette nette de L.E. 300 par mille, il ne serait prudent
d'admettre que 140 L.E. au plus, soit un total de L.E. 7,500, en
supposant même un service de trains aussi réduit que possible.

Si on prolongeait en outre la ligne jusqu'à Esneh, il n'y aurait
probablement pas de recettes suffisantes pour payer les dépenses de
l'exploitation.

On doit donc conclure de ces observations qu'il serait difficile de
justifier le prolongement de la ligne au-delà de Guirgueh sur les
ressources du chemin de fer, si on ne considère que la partie du Nil
actuellement occupée jusqu'à Wadi-Halfa.

PROLONGEMENT JUSQU'A KHARTOUM.

Il n'en est pas de même si on examine la question en faisant
entrer en ligne de compte le Soudan et ses produits.

Le Soudan a une population de 10 à 12 millions d'habitants ; il
peut produire en quantité indéfinie du coton, du sucre, des g mimes,
des arachides, du café et bien d'autres produits, sans compter ceux
de grande valeur mais sans poids sérieux. Ces produits sont tous
d'exportation, et le chemin de fer verrait ses recettes nettes
augmenter d'une manière importante en les transportants sur des
distances très considérables.

On peut affirmer que l'avenir des chemins égyptiens est dans
cette question : — Ouvrir le Soudan aux transport d'exportation
et d'importation correspondante.

Cette croyance est partagée par tous les hommes qui ont vu le
Soudan, et les tentatives de plusieurs nations européennes pmr
y aboutir démontrent le grand intérêt de cette voie d'exportation.

Plusieurs tracés sont possibles pour exploiter le Soudan; nous ne
considérerons que celui du Nil et celui de Massaouah.

S'il est possible de construire un chemin de fer de Khartoum à
la mer Rouge et de le maintenir en état d'exploitation, cette voie
aura pour effet de pousser les soudanais à faire des cultures et à y
employer l'eau du Nil en été, c'est-à-dire à diminuer d'une manière
sensible celle qu'on a actuellement en Egypte.
 
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