Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 2.1891(1892)

DOI Artikel:
Abbate, Onofrio: Note complémentaire à la communication sur l'usage des Similia
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12720#0187

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
~ 181 —

du rouget de porc et de la rage, en faisant passer ces parasites par
différentes espèces animales pour les transformer en parasites qui
ne tuent plus mais qui préservent Koch vient d'expérimenter la
même méthode pour la tuberculose, avec sa lymphe composée de
microbes atténués. Pourtant les faits, tant pour la rage que pour
la phthisie, ne correspondent pas encore, dans le champ de la
pratique, à toute l'assurance que donnerait l'expérience scientifique
du laboratoire.

Aussi j'aime à croire que ces théories et la ferveur des inoculations
qui est en vogue, ont excité l'imagination d'un savant tel que
Brown-Séquard pour lui faire annoncer la découverte du fameux
liquide organique, propre, non seulement à guérir certaines
maladies, mais à restituer la vigueur et presque la jeunesse aux
vieillards affaiblis.

Il faut espérer néanmoins que cette nouvelle direction scienti-
fique ne sortira pas de certaines limites, et que, par un fétichisme
aux verba magistri, la thérapeutique rationnelle, suivie avec
succès dans la clinique, ne sera pas absolument jetée de côté.

Ladj Montaigue disait en parlant du temps de Newton, que le
fanatisme en alchimie avait succédé au fanatisme en religion. On
peut avoir toute confiance qu'après l'orgasme du moment, les
savants de notre époque, tout en imitant les Newton, Bajle et
Leibnitz, qui étaient aussi des alchimistes, sauront éliminer ce qui
ne correspondra pas exactement, dans la clinique, au creuset de
l'expérimentation de cabinet.

Pour revenir à notre point de départ, chez les anciens, l'usage
des similia n'était suivi qu'aveuglément, et n'a rien à faire avec la
similitude apparente observée de nos jours, de certaines, substances
employées pour la guérison des maladies. Nous nous éloignons
infiniment de l'empirisme erroné des anciens. Ce ïi'e4 que par des
observations superficielles que le public est souvent induit dans
les erreurs d'appréciation, et c'est ce qui l'a c >nduit à comparer
certaines pratiques des anciens, par exemple l'usage des similia,
en le confondant, dans le même sens, avec l'emploi, raisonné de
nos temps, de substances ou virus similaires.

Néanmoins l'observation des anciens sur la rage qui a fait naître
l'idée des similia, parce que l'on avait constaté et contrôlé l'im-
 
Annotationen