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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 2.1891(1892)

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Artin Pascha, Yacoub: Devises qui accompagnent les noms des mois coptes dans le langage populaire arabe, en Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12720#0260

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Le calendrier julien se distingua ainsi du calendrier égyptien par
les noms latins de ses mois, par le commencement de l'année fixée
au solstice d'hiver au lieu de l'équinoxe d'automne, et, enfin, par la
suppression des jours épagomènes remplacés par des mois de 30 et
de 31 jours avec un mois de 28 jours qui en avait 29 tous les quatre
ans. Toutes ces particularités furent imposées à l'empire romain
dans toute son étendue avec le nouveau calendrier.

L'Egypte seule continua à faire usage de son antique calendrier,
avec le seul changement édicté par Auguste en l'an 22 avant J. G.,
que l'année fixe fut imposée au public, au lieu de l'année vague de
365 jours qui avait été jusqu'alors d'un usage général.

Depuis cette époque, rien n'a plus changé dans ce calendrier, ni
les noms des mois, ni le commencement de l'année fixé à l'équinoxe
d'automne, et si, à présent, le premier de Fan tombe le 10 septembre
et non le 21, ainsi que cela devrait être d'après le calendrier grégo-
rien, c'est que les Coptes jacobites fermement attachés à l'antique
calendrier égyptien identifié en quelque sorte avec leur religion, se
refusent jusqu'à ce jour à accepter les corrections dues au pape
catholique romain Grégoire XIII.

Il est remarquable que les peuples qui firent successivement la
conquête de l'Egypte respectèrent le calendrier en usage dans cette
contrée, lequel se perpétua à travers toutes ces dominations
étrangères.

L'histoire nous montre dès l'antiquité la plus reculée le peuple
égyptien absorbant ses conquérants étrangers, lesquels finissaient
toujours par adopter la langue, les mœurs et la religion des vaincus.
Nous voyons ensuite ce peuple à demi transformé sous l'influence
des Grecs et des Romains, surtout à dater de l'époque chrétienne,
et, plus tard, presqu'entièrement conquis à la langue, aux mœurs et
à la religion des Arabes musulmans.

Il faut croire que dès l'époque de sa conversion au christianisme,
le peuple égyptien avait perdu toute énergie créatrice et toute force
de résistance contre Finvasion des idées et des sciences importées
de l'étranger, et cela, sans doute, par suite de sa sujétion depuis une
longue série de siècles à la domination de divers conquérants sous
lesquels il avait fini par oublier son existence nationale.

La conquête arabe eut, il est vrai, pour conséquence, l'absorption
 
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