DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Herz, Max: La polychromie dans la peinture et l'architecture arabes en Égypte
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0060
- 50 —
La polychromie, dans l'art arabe, devait trouver fort naturelle-
ment sa raison d'être par le système d'ornementation mouvementé,
alternant et compliqué par le jeu des lignes ; de plus, le soleil cons-
tamment brillant et qui donne à la plus modeste couleur une
valeur éclatante, ne permettait pas à l'artiste d'être indifférent
pour la couleur et a dû l'amener forcément à son emploi dans ses
œuvres architecturales.
En effet, nous n'avons qu'à jeter un regard sur quelques monu-
ments. Prenons, par exemple, une mosquée : tout d'abord nous
remarquons que la façade s'élève en assises bicolores, les ouvertures
sont couronnéés de beaux linteaux et arcs à clavaux, dont l'enche-
vêtrement consiste en divers matériaux polychromes ; le portail
lui-même est souvent un chef-d'œuvre de coloration; dans l'inté-
rieur, les murs sont enchâssés des plus gracieuses mosaïques, les
lambris à raies multicolores encadrent les panneaux en porphyre,
granit, vert antique ou tous autres matériaux que la puissante
Egypte pouvait réclamer ou se procurer. Souvent aussi les murs
sont entièrement revêtus de mosaïques : le dallage même que l'on
foule, resplendit des plus agréables compositions obtenues par
l'agencement habile des pierres de différentes nuances.
Pœ gardons aussi leurs meubles, les objets d'usage journalier,
quelle que soit leur destination, quelle qu'en soit la matière, argile,
verre, bois ou métal, le gracieux coloris frappe agréablement le
regard.
Mais ce n'est pas ce dont je veux m'occuper dans ce court essai;
je f us abstraction de cette polychromie employée par application
ou incrustation, je ne veux parler que de la polychromie obtenue
seulement par la peinture, c'est-à-dire que j'essayerai de démontrer
que ce système de polychromie a été réellement employé et quelle
est l'importance qui lui a été assignée dans l'architecture arabe en
Egypte.
De nombreux échantillons documentaires nous sont fournis par
de beaux restes; d'autres se dérobent le plus souvent à nos recher-
ches, mais le hasard nous les fait quelquefois rencontrer.
Les surfaces dont on doit tenir compte dans cette étude sont de
trois sortes :
1° Celles qui consistent en un enduit ;
La polychromie, dans l'art arabe, devait trouver fort naturelle-
ment sa raison d'être par le système d'ornementation mouvementé,
alternant et compliqué par le jeu des lignes ; de plus, le soleil cons-
tamment brillant et qui donne à la plus modeste couleur une
valeur éclatante, ne permettait pas à l'artiste d'être indifférent
pour la couleur et a dû l'amener forcément à son emploi dans ses
œuvres architecturales.
En effet, nous n'avons qu'à jeter un regard sur quelques monu-
ments. Prenons, par exemple, une mosquée : tout d'abord nous
remarquons que la façade s'élève en assises bicolores, les ouvertures
sont couronnéés de beaux linteaux et arcs à clavaux, dont l'enche-
vêtrement consiste en divers matériaux polychromes ; le portail
lui-même est souvent un chef-d'œuvre de coloration; dans l'inté-
rieur, les murs sont enchâssés des plus gracieuses mosaïques, les
lambris à raies multicolores encadrent les panneaux en porphyre,
granit, vert antique ou tous autres matériaux que la puissante
Egypte pouvait réclamer ou se procurer. Souvent aussi les murs
sont entièrement revêtus de mosaïques : le dallage même que l'on
foule, resplendit des plus agréables compositions obtenues par
l'agencement habile des pierres de différentes nuances.
Pœ gardons aussi leurs meubles, les objets d'usage journalier,
quelle que soit leur destination, quelle qu'en soit la matière, argile,
verre, bois ou métal, le gracieux coloris frappe agréablement le
regard.
Mais ce n'est pas ce dont je veux m'occuper dans ce court essai;
je f us abstraction de cette polychromie employée par application
ou incrustation, je ne veux parler que de la polychromie obtenue
seulement par la peinture, c'est-à-dire que j'essayerai de démontrer
que ce système de polychromie a été réellement employé et quelle
est l'importance qui lui a été assignée dans l'architecture arabe en
Egypte.
De nombreux échantillons documentaires nous sont fournis par
de beaux restes; d'autres se dérobent le plus souvent à nos recher-
ches, mais le hasard nous les fait quelquefois rencontrer.
Les surfaces dont on doit tenir compte dans cette étude sont de
trois sortes :
1° Celles qui consistent en un enduit ;