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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 6
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Kaufmann: Présence de la plasmodie de la Malaria dans les cas d'Impaludisme observés en Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0218
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— 206 —

Si nous passons maintenant aux temps modernes, il semble que
la fièvre paludéenne, au commencement du siècle, affectait sur une
petite échelle les populations de la vallée du Nil. En effet, Larrey,
dans les Mémoires de VExpédition française ne mentionne qu'en
passant « des fièvres miliaires », dans lesquelles très probablement
il comprenait la malaria. Clot bey ne la mentionne pas du tout
dans son Aperçu sur VÉgypte dans l'année 1840. Il est d'autant
plus curieux que Pruner, qui a consigné ses observations médicales
sur l'Egypte quelques années plus tard seulement, donne une large
place à cette fièvre parmi celles qu'il décrit. Il dit, sur l'extension
de la malaria : « Quant à l'Egypte, les fièvres sont endémiques
sur tout le bord de la mer et dans une grande partie du Delta. Elles
apparaissent aussi sous certaines conditions que nous traiterons plus
loin, dans la Moyenne-Egypte, spécialement au Caire et ses envi-
rons, de même dans la Haute-Egypte, à Beni-Souef, Minieh et dans
le Fayoum, mais presque jamais plus au sud ». Quant à la forme
des fièvres, Pruner écrit que la tierce et la quarte prévalent dans
les régions où les fièvres sont fréquentes, mais là où les fièvres
prennent naissance, sous des conditions spéciales, comme au Caire,
le type est la quotidienne.

Quelques années après Pruner, Griesinger publiait ses obser-
vations cliniques et anatomiques sur Les maladies en Egypte
(1850-1852). D'après ce savant observateur, la fièvre intermittente
est aussi endémique sur la côte égyptienne et les bouches des bran-
ches du Nil, que dans chaque autre delta d'un grand fleuve, mais
n'est pas du tout commune au Caire. « Du moins pendant le temps
de ma présence, dit-il, 18 cas seulement se présentaient dans la cli-
nique et parmi ces cas, 6 à 8 avaient contracté la fièvre dans d'autres
localités : Alexandrie, Jérusalem, etc. » Le type des cas du Caire
serait la tierce ou la quotidienne, jamais la quarte.

De toutes ces observations, nous pouvons donc conclure que la
malaria régnait et règne principalement dans le Delta et qu'elle se
tient toujours confinée dan^s des limites assez restreintes. Depuis
quelques années seulement, à Ismaïlia, s'est formé un foyer plus
étendu. D'après une communication qui m'a été faite par le Dr Flood,
il ressort que ce n'est pas au Canal maritime qu'il faut attribuer le
développement de ce foyer, mais bien au canal d'eau douce, depuis
 
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