603
ACROPOLE DE LINDOS: 290-291
604
290. Petit autel votif. Marbre de Lartos. Tr. VII10,
encastré dans une citerne d’origine récente. H 0.43,
L en haut 0.42, É 0.26. Mouluré en haut et en bas.
Sur chacun des petits côtés, en haut, imitation d’un
fronton triangulaire avec son acrotère supérieur. Dans
le dessus, cavité peu profonde, ouverte par devant.
Le revers est seulement dégrossi: l’autel a été placé,
probablement contre un mur, près de la grande citerne
(δοχείου, cf. n° 28g). HL 0.01-0.012.
an Επ ιερεως τας Αθανας τας Λινδιας
88 Λ ΤΤ
και του Διος του Πολιεως
Διονυσίου Τεισανδρου
Αττας ο ετπ του δοχείου και
5 Αλέξανδρος ο εττι του ανδρωνος
Αθαναι Λινδιαι και Διι Πολιει
χαριστηριον
Διονύσιος Τεισάνδρου (Πεδιεύς) : pr. d’A. en 88, vlp.
Les deux hommes, " Αττας et Αλέξανδρος, étaient
sans doute des fonctionnaires appointés et ont pro-
bablement eu à faire avec la construction des rangées
de citernes (vin. 289). Leur ex-voto est à regarder comme
un signe de reconnaissance envers les autorités du
sanctuaire. Ανδρών était probablement un logement
provisoire, construit pour abriter les ouvriers pendant
la durée du travail (pour les acceptions variées de άνδρών,
cf. A. D. Nock dans The Harvard theological review
XXIX (1936) p. 47) ; le mot ne se trouve dans aucune
autre inscription de Lindos, mais figure encore dans
une inscription tardive de Phoinix, v. SGDI 4264.
Dans les champs V14-VII13 nous avons découvert de
faibles traces d’une construction assez grande, mais peu
solide. Faut-il y voir les restes de la maison des ouvriers?
291. Partie gauche d’une base rectangulaire. Marbre
de Lartos. Tr. XVI 6, près de l’extrémité méridionale
de l’acropole. H 0.313, L cons. 0.36, É 0.34. Le travail
du dessus (anathyrose) fait voir qu’il y avait originaire-
ment une dalle superposée. Dans le devant, entaille rec-
tangulaire en bas, à gauche (v. la fig.). HL 0.01-0.014.
PUBL. IIIe rapp. p. 73 sq.; Wilhelm, Beitràge
(1909), p.39, n°25 ; Hiller von Gaertringen, Histor. griech.
Epigramme (1926), p. 49, n°ii4; P-W Rh. 802,28.
peu Σοι τοδ Αθαναια νικάς ακρο[θινιον υιός]
après
88 Ανδρια Αυτοκρατης 6ηκ αιπο Καππαδοκων
ναύαρχος πατρα δε Ροδος σϋ-υυ-υ
σ(.). . λα κατ αντίπαλων [-σο-uw-j
Quant au texte, je fais observer que le premier mot
de la 4e 1. commençait par Σ et finissait par A; il
manque trois ou quatre lettres, la dernière desquelles
était A ou Δ. Dans αντιπάλων on voit plus ou moins
distinctement des restes de toutes les lettres. Il résulte
de ces observations que ni la conjecture de Wilhelm
(έσθλά), ni celle de Hiller von Gaertringen (σώστρα)
ne sont admissibles. Je m’abstiens de tout essai d’une
restitution des 1. 3-4, parce qu’on ne connaît même
pas le sens exact de ces deux lignes.
Αυτοκρατης Άνδρία, fils du pr. d’A. de l’an 137 (vlp.),
était navarque pendant la première guerre mithrada-
tique. Il faut restituer son nom IG XII 1,41, où il est
mentionné immédiatement après Δαμαγόρας Ευφράνο-
ρος, qui fut amiral en 88, vie. 303; cf. aussi IIIe rapp.,
1. c., et P-W, 1. c. ’A. ’A. fut prêtre d’A. en 89 (vlp.), ses
deux fils Θεαίδητος et Άνδρίας (qui ont servi égale-
ment comme officiers de la marine rhodienne, cf. IIIe
rapp., 1. c.) en 62 et 56. Vu les mérites d’Autokrates,
291 1:5
on comprend bien que les Lindiens lui ont permis
de placer l’ex-voto de sa victoire dans la partie de
l’acropole qui attire le plus les regards.
ACROPOLE DE LINDOS: 290-291
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290. Petit autel votif. Marbre de Lartos. Tr. VII10,
encastré dans une citerne d’origine récente. H 0.43,
L en haut 0.42, É 0.26. Mouluré en haut et en bas.
Sur chacun des petits côtés, en haut, imitation d’un
fronton triangulaire avec son acrotère supérieur. Dans
le dessus, cavité peu profonde, ouverte par devant.
Le revers est seulement dégrossi: l’autel a été placé,
probablement contre un mur, près de la grande citerne
(δοχείου, cf. n° 28g). HL 0.01-0.012.
an Επ ιερεως τας Αθανας τας Λινδιας
88 Λ ΤΤ
και του Διος του Πολιεως
Διονυσίου Τεισανδρου
Αττας ο ετπ του δοχείου και
5 Αλέξανδρος ο εττι του ανδρωνος
Αθαναι Λινδιαι και Διι Πολιει
χαριστηριον
Διονύσιος Τεισάνδρου (Πεδιεύς) : pr. d’A. en 88, vlp.
Les deux hommes, " Αττας et Αλέξανδρος, étaient
sans doute des fonctionnaires appointés et ont pro-
bablement eu à faire avec la construction des rangées
de citernes (vin. 289). Leur ex-voto est à regarder comme
un signe de reconnaissance envers les autorités du
sanctuaire. Ανδρών était probablement un logement
provisoire, construit pour abriter les ouvriers pendant
la durée du travail (pour les acceptions variées de άνδρών,
cf. A. D. Nock dans The Harvard theological review
XXIX (1936) p. 47) ; le mot ne se trouve dans aucune
autre inscription de Lindos, mais figure encore dans
une inscription tardive de Phoinix, v. SGDI 4264.
Dans les champs V14-VII13 nous avons découvert de
faibles traces d’une construction assez grande, mais peu
solide. Faut-il y voir les restes de la maison des ouvriers?
291. Partie gauche d’une base rectangulaire. Marbre
de Lartos. Tr. XVI 6, près de l’extrémité méridionale
de l’acropole. H 0.313, L cons. 0.36, É 0.34. Le travail
du dessus (anathyrose) fait voir qu’il y avait originaire-
ment une dalle superposée. Dans le devant, entaille rec-
tangulaire en bas, à gauche (v. la fig.). HL 0.01-0.014.
PUBL. IIIe rapp. p. 73 sq.; Wilhelm, Beitràge
(1909), p.39, n°25 ; Hiller von Gaertringen, Histor. griech.
Epigramme (1926), p. 49, n°ii4; P-W Rh. 802,28.
peu Σοι τοδ Αθαναια νικάς ακρο[θινιον υιός]
après
88 Ανδρια Αυτοκρατης 6ηκ αιπο Καππαδοκων
ναύαρχος πατρα δε Ροδος σϋ-υυ-υ
σ(.). . λα κατ αντίπαλων [-σο-uw-j
Quant au texte, je fais observer que le premier mot
de la 4e 1. commençait par Σ et finissait par A; il
manque trois ou quatre lettres, la dernière desquelles
était A ou Δ. Dans αντιπάλων on voit plus ou moins
distinctement des restes de toutes les lettres. Il résulte
de ces observations que ni la conjecture de Wilhelm
(έσθλά), ni celle de Hiller von Gaertringen (σώστρα)
ne sont admissibles. Je m’abstiens de tout essai d’une
restitution des 1. 3-4, parce qu’on ne connaît même
pas le sens exact de ces deux lignes.
Αυτοκρατης Άνδρία, fils du pr. d’A. de l’an 137 (vlp.),
était navarque pendant la première guerre mithrada-
tique. Il faut restituer son nom IG XII 1,41, où il est
mentionné immédiatement après Δαμαγόρας Ευφράνο-
ρος, qui fut amiral en 88, vie. 303; cf. aussi IIIe rapp.,
1. c., et P-W, 1. c. ’A. ’A. fut prêtre d’A. en 89 (vlp.), ses
deux fils Θεαίδητος et Άνδρίας (qui ont servi égale-
ment comme officiers de la marine rhodienne, cf. IIIe
rapp., 1. c.) en 62 et 56. Vu les mérites d’Autokrates,
291 1:5
on comprend bien que les Lindiens lui ont permis
de placer l’ex-voto de sa victoire dans la partie de
l’acropole qui attire le plus les regards.