FRAGMENTS
DE LA
CHRONIQUE DE BERLER.
INTRODUCTION.
Parmi les Chroniques conservées autrefois à la Bibliothèque publique
de Strasbourg, se trouvait celle de Materne Berler, un enfant de Rouffach.
Les Berler appartenaient à la bonne bourgeoisie de cette ville; Thomas
Berler, le père du chroniqueur, fut pendant quarante-neuf années consé-
cutives membre du magistrat; dans le contingent fourni par l’évêque de
Strasbourg, il avait pris part à la guerre contre Charles-le-Téméraire et,
rentré dans ses foyers, il se plaisait à redire à son fils les événements
mémorables dont il avait été témoin, et à rechercher dans les vieilles chro-
niques l’histoire du passé de l’Alsace. 11 mourut à Rouffach, aimé et honoré
de tous ses concitoyens, le 19 octobre 1515.
Élevé à cette école, le jeune Materne se passionna de bonne heure pour
l’histoire, et les leçons de Jérome Guebwiller, qui fut son maître à l’école
de Schlestadt, ne purent que développer ce goût. Entré dans les ordres et
appartenant à une famille très aisée, peut-être riche, il avait les loisirs et
les connaissances nécessaires pour mener à bout l’œuvre historique qu’il
entreprit, comme il le déclare expressément, pour faire plaisir à son père,
auquel il dédia sa Chronique. Il ne se borna pas à consulter les anciennes
chroniques et les livres imprimés; il fouilla les archives des villes et des
couvents, d’où il rapporta une foule de matériaux précieux. Schœpflin n’a
pas dédaigné de lui emprunter quelques pièces qui figurent dans YAlsatia
diplomatica1 *, et il puisa largement dans la Chronique pour son Alsatia
illustrata, comme on pourra le constater.
A une date qu’il est impossible de fixer, mais probablement avant 1538,
1. N09 544, 548, 801, 942.
B. XVIT. — (M.)
DE LA
CHRONIQUE DE BERLER.
INTRODUCTION.
Parmi les Chroniques conservées autrefois à la Bibliothèque publique
de Strasbourg, se trouvait celle de Materne Berler, un enfant de Rouffach.
Les Berler appartenaient à la bonne bourgeoisie de cette ville; Thomas
Berler, le père du chroniqueur, fut pendant quarante-neuf années consé-
cutives membre du magistrat; dans le contingent fourni par l’évêque de
Strasbourg, il avait pris part à la guerre contre Charles-le-Téméraire et,
rentré dans ses foyers, il se plaisait à redire à son fils les événements
mémorables dont il avait été témoin, et à rechercher dans les vieilles chro-
niques l’histoire du passé de l’Alsace. 11 mourut à Rouffach, aimé et honoré
de tous ses concitoyens, le 19 octobre 1515.
Élevé à cette école, le jeune Materne se passionna de bonne heure pour
l’histoire, et les leçons de Jérome Guebwiller, qui fut son maître à l’école
de Schlestadt, ne purent que développer ce goût. Entré dans les ordres et
appartenant à une famille très aisée, peut-être riche, il avait les loisirs et
les connaissances nécessaires pour mener à bout l’œuvre historique qu’il
entreprit, comme il le déclare expressément, pour faire plaisir à son père,
auquel il dédia sa Chronique. Il ne se borna pas à consulter les anciennes
chroniques et les livres imprimés; il fouilla les archives des villes et des
couvents, d’où il rapporta une foule de matériaux précieux. Schœpflin n’a
pas dédaigné de lui emprunter quelques pièces qui figurent dans YAlsatia
diplomatica1 *, et il puisa largement dans la Chronique pour son Alsatia
illustrata, comme on pourra le constater.
A une date qu’il est impossible de fixer, mais probablement avant 1538,
1. N09 544, 548, 801, 942.
B. XVIT. — (M.)