LA CHAPELLE SAINT-JACQUES, PRÈS MUTZIG.
Avec planche.
A Y2 kilomètre à l’est de Mutzig, sur la rive droite de la Bruche, se
trouve une modeste petite chapelle, consacrée à saint Jacques. Cet édicule,
auquel les habitants de la contrée donnent le nom de « Waldbruederhiesel»,
ne présente rien de remarquable au point de vue de l’architecture. Il offre
le type ordinaire des chapelles d’ermitage, est construit en moellons et en
pierres de taille; il se divise en deux parties: la chapelle proprement dite
et un corps de logis comprenant une cave, un grenier et une pièce avec
cuisine, qui jusqu’en 1857 servait d’habitation à un ermite; le tout est
surmonté d’un petit clocheton. L’intérieur de la chapelle est des plus
simples: le chœur, séparé de la nef par une balustrade en fer, contient un
autel surmonté d’une peinture sur bois, représentant en grandeur naturelle
saint Jacques en habit de pèlerin; plusieurs tableaux, figurant des scènes
de la passion, et quelques bancs en forment tout le mobilier. La porte
d’entrée seule frappe l’attention du visiteur. On voit en effet au-dessus du
linteau, encastrée dans le mur, une belle sculpture, tandis que sur les
deux côtés se lit le millésime de 1626.
Kraus, dans son ouvrage sur les antiquités de l’Alsace1, cite bien la
chapelle, mais ne fait aucune mention de ce monument qui nous paraît
assez intéressant pour mériter une petite description.
La sculpture, parfaitement conservée (voir la planche ci-jointe), est en
grès blanchâtre et mesure 85 sur 75 centim. Elle représente saint Jacques
vêtu d’un habit de pèlerin où se voient les trois coquilles traditionnelles,
coiffé d’un grand chapeau en forme de tricorne; delà main gauche il tient
1. Kraus: Kunsl u. Alterthum im Elsass, I, p. 165.
Avec planche.
A Y2 kilomètre à l’est de Mutzig, sur la rive droite de la Bruche, se
trouve une modeste petite chapelle, consacrée à saint Jacques. Cet édicule,
auquel les habitants de la contrée donnent le nom de « Waldbruederhiesel»,
ne présente rien de remarquable au point de vue de l’architecture. Il offre
le type ordinaire des chapelles d’ermitage, est construit en moellons et en
pierres de taille; il se divise en deux parties: la chapelle proprement dite
et un corps de logis comprenant une cave, un grenier et une pièce avec
cuisine, qui jusqu’en 1857 servait d’habitation à un ermite; le tout est
surmonté d’un petit clocheton. L’intérieur de la chapelle est des plus
simples: le chœur, séparé de la nef par une balustrade en fer, contient un
autel surmonté d’une peinture sur bois, représentant en grandeur naturelle
saint Jacques en habit de pèlerin; plusieurs tableaux, figurant des scènes
de la passion, et quelques bancs en forment tout le mobilier. La porte
d’entrée seule frappe l’attention du visiteur. On voit en effet au-dessus du
linteau, encastrée dans le mur, une belle sculpture, tandis que sur les
deux côtés se lit le millésime de 1626.
Kraus, dans son ouvrage sur les antiquités de l’Alsace1, cite bien la
chapelle, mais ne fait aucune mention de ce monument qui nous paraît
assez intéressant pour mériter une petite description.
La sculpture, parfaitement conservée (voir la planche ci-jointe), est en
grès blanchâtre et mesure 85 sur 75 centim. Elle représente saint Jacques
vêtu d’un habit de pèlerin où se voient les trois coquilles traditionnelles,
coiffé d’un grand chapeau en forme de tricorne; delà main gauche il tient
1. Kraus: Kunsl u. Alterthum im Elsass, I, p. 165.