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No.3-4
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DOI article:Kaczmarzyk, Dariusz: Deux sculptures de Guglielmo della Porta et un dessin de son fils Teodoro della Porta au Musée National de Varsovie
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.17159#0115
Ce dessin se trouve au Musee National de Varsovie depuis 1927 et provient de Ja coilection
de Seweryn Smolikowski18 (fig. 7).
Stanisława Sawicka a publie cette contre-ćpreuve dans son article sur les dessins inconnus
d'Andre Le Brun19. Mais elle n'a pas confirme que le dessin en que-;tion fut fait par Le Brun;
cependant elle ne lui a pas donnę une autre attribution, ni n'a etabli la date de son execution.
Elle a toutefois compare sa composition a celle des sculptures sur le monument de Paul III.
Le dessin presente seulement l'ornement du socle, a savoir: une femme nue, couchee,
tenant les faisceaux de licteur, attribut de la Justice, une femme agee, habillee, tenant un
miroir et un livre, attributs de la Prudence; entre ces deux figures il y a un mascaron.
Sur le dessin les figures de femmes different dans leurs details des sculptures en marbre
du monument. Surtout la statuę de la Justice, h laąuelle une robe en bronze fut ajoutee en
1593—1597 par le sculpteur Teodoro delia Porta, fils de Guglielmo 20. A cette meme epoque
Daniele da Volterra eleve de Michel-Ange, a recouyert les figures nues du Jugement Dernier de
la Chapelle Sixtine, et un orfevre a attache un perisonium en metal a la statuę de Jesus Christ
sculpte par Buonarroti. Cette statuę est bien connue de nos jours sans cet accessoire, mais les
compositions a la Chapelle Sixtine repeintes par da Volterra sont perdues a jamais. Des gra-
vures contemporaines n'en donnent qu'une faible idee21.
Le dessin a la sanguine remplit la meme fonction que ces gravures envers la statuę de la
Justice. II demontre l'aspect original de cette statuę, comme elle a ete vue par Yasari, qui l'a
decrite comme suit: „La premierę de ces statues c'etait la Justice, uue, couchee sur des
draperies, une ceinture portant une ćpee entourait sa poitrine, d'une main elle tenait les
faisceaux de licteur et dans l'autre „une flamme", son jeune visage est pensif, le nez crochu
les cheveux dćfaits". Annibale Caro, poetę italien bien connu, a vu cette sculpture a 1'atelier
de Guglielmo delia Porta, lorsque les membres apparaissaient sous le ciseau dans le bloc de
marbre. II ecrivit ensuite au cardinal Alessandro Farnese en 1553 „Le Frere Guglielmo cisele
les membres dans le marbre" et enchante par leur beaute, il ajouta: „une femme en sort de
l'ecume neigeuse". II ecriyit aussi dans la meme lettre que la beaute de cette sculpture pro-
voque 1'admiration generale et que de nombreux seigneurs Font deja regardee23.
Selon les on-dit la statuę de la Justice presente les belles formes de Giulia Farnese la soeur
du Pape Paul III. Cest grace a sa soeur qu'il reęut le chapeau du cardinal a l'age de 25 ans24.
II ressemblait a sa soeur par son train de vie non-ascetique jusqu'a 1'age de 51 ans, lorsqu'ił
devint pretre et reforma sa conduite. Quinze ans apres il fut elu Pape et il reforma aussi les
moeurs des prelats de la Curie de Rome.
L'auteur du dessin en question fut aussi sous le cbarme de la belle statuę de la Justice, car il
a fait son dessin avec beaucoup plus de precision et l'a mis au premier plan. L'interet de
1'auteur porte a la statuę de la Justice est confirme encore par le fait qu'il a marque sur son
dessin le projet de recouvrir la nudite de la femme agee, la Prudence. On peut suppoier qu'il
a reęu l'ordre de recouvrir les formes d'une des figures couchćes, et pensant qu'il s'agit du
torse laid de la femme agee il a fait le projet de la robe pour la recouvrir. II ne pouvait se
douter qu'on pourrait avoir une attitude negative et choquće envers la Justice d'une beaute
classique qui est 1'ornement du monument et dont il entendit tant d'eloges enthousiastes.
18. Musee National de Varsovie, N° de l'Inv. 7564.
19. S. Sawicka, ,,Nieznane rysunki Andrzeja Le Brun", Biuletyn Historii Sztuki, XVI, 1954, p. 77—79, fig. 16.
20. W. Gramberg, „Teodoro delia Porta", Thieme-Becker, XXVII, pi 284.
21. E. Budzińska ct H. Domaszewska, Grafika wioska związana z twórczością Michała Anioła (catalogue de l'exposition),
Biblioteka Uniwersytetu Warszawskiego i Muzeum Narodowe w Warszawie, Warszawa, 1964, p. 4.
22. G. Vaaari, op. cii., VI, 135.
23. G. Vasari, op. cit., p. 335; K. Escher, op. ct/., p. 301.
24. A. E. Brinckmann, Barockskulplur, Entwicklungsgeschichte der Skulptur in den romanischen und germanischen LHndern seil
Michelangelo bis zum 18. Jahrhunderl, I, Berlin, 1919, p. 102; L. Bruhns, flie Kunst der Stadt Rom, Wien, 1951, p. 413.
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de Seweryn Smolikowski18 (fig. 7).
Stanisława Sawicka a publie cette contre-ćpreuve dans son article sur les dessins inconnus
d'Andre Le Brun19. Mais elle n'a pas confirme que le dessin en que-;tion fut fait par Le Brun;
cependant elle ne lui a pas donnę une autre attribution, ni n'a etabli la date de son execution.
Elle a toutefois compare sa composition a celle des sculptures sur le monument de Paul III.
Le dessin presente seulement l'ornement du socle, a savoir: une femme nue, couchee,
tenant les faisceaux de licteur, attribut de la Justice, une femme agee, habillee, tenant un
miroir et un livre, attributs de la Prudence; entre ces deux figures il y a un mascaron.
Sur le dessin les figures de femmes different dans leurs details des sculptures en marbre
du monument. Surtout la statuę de la Justice, h laąuelle une robe en bronze fut ajoutee en
1593—1597 par le sculpteur Teodoro delia Porta, fils de Guglielmo 20. A cette meme epoque
Daniele da Volterra eleve de Michel-Ange, a recouyert les figures nues du Jugement Dernier de
la Chapelle Sixtine, et un orfevre a attache un perisonium en metal a la statuę de Jesus Christ
sculpte par Buonarroti. Cette statuę est bien connue de nos jours sans cet accessoire, mais les
compositions a la Chapelle Sixtine repeintes par da Volterra sont perdues a jamais. Des gra-
vures contemporaines n'en donnent qu'une faible idee21.
Le dessin a la sanguine remplit la meme fonction que ces gravures envers la statuę de la
Justice. II demontre l'aspect original de cette statuę, comme elle a ete vue par Yasari, qui l'a
decrite comme suit: „La premierę de ces statues c'etait la Justice, uue, couchee sur des
draperies, une ceinture portant une ćpee entourait sa poitrine, d'une main elle tenait les
faisceaux de licteur et dans l'autre „une flamme", son jeune visage est pensif, le nez crochu
les cheveux dćfaits". Annibale Caro, poetę italien bien connu, a vu cette sculpture a 1'atelier
de Guglielmo delia Porta, lorsque les membres apparaissaient sous le ciseau dans le bloc de
marbre. II ecrivit ensuite au cardinal Alessandro Farnese en 1553 „Le Frere Guglielmo cisele
les membres dans le marbre" et enchante par leur beaute, il ajouta: „une femme en sort de
l'ecume neigeuse". II ecriyit aussi dans la meme lettre que la beaute de cette sculpture pro-
voque 1'admiration generale et que de nombreux seigneurs Font deja regardee23.
Selon les on-dit la statuę de la Justice presente les belles formes de Giulia Farnese la soeur
du Pape Paul III. Cest grace a sa soeur qu'il reęut le chapeau du cardinal a l'age de 25 ans24.
II ressemblait a sa soeur par son train de vie non-ascetique jusqu'a 1'age de 51 ans, lorsqu'ił
devint pretre et reforma sa conduite. Quinze ans apres il fut elu Pape et il reforma aussi les
moeurs des prelats de la Curie de Rome.
L'auteur du dessin en question fut aussi sous le cbarme de la belle statuę de la Justice, car il
a fait son dessin avec beaucoup plus de precision et l'a mis au premier plan. L'interet de
1'auteur porte a la statuę de la Justice est confirme encore par le fait qu'il a marque sur son
dessin le projet de recouvrir la nudite de la femme agee, la Prudence. On peut suppoier qu'il
a reęu l'ordre de recouvrir les formes d'une des figures couchćes, et pensant qu'il s'agit du
torse laid de la femme agee il a fait le projet de la robe pour la recouvrir. II ne pouvait se
douter qu'on pourrait avoir une attitude negative et choquće envers la Justice d'une beaute
classique qui est 1'ornement du monument et dont il entendit tant d'eloges enthousiastes.
18. Musee National de Varsovie, N° de l'Inv. 7564.
19. S. Sawicka, ,,Nieznane rysunki Andrzeja Le Brun", Biuletyn Historii Sztuki, XVI, 1954, p. 77—79, fig. 16.
20. W. Gramberg, „Teodoro delia Porta", Thieme-Becker, XXVII, pi 284.
21. E. Budzińska ct H. Domaszewska, Grafika wioska związana z twórczością Michała Anioła (catalogue de l'exposition),
Biblioteka Uniwersytetu Warszawskiego i Muzeum Narodowe w Warszawie, Warszawa, 1964, p. 4.
22. G. Vaaari, op. cii., VI, 135.
23. G. Vasari, op. cit., p. 335; K. Escher, op. ct/., p. 301.
24. A. E. Brinckmann, Barockskulplur, Entwicklungsgeschichte der Skulptur in den romanischen und germanischen LHndern seil
Michelangelo bis zum 18. Jahrhunderl, I, Berlin, 1919, p. 102; L. Bruhns, flie Kunst der Stadt Rom, Wien, 1951, p. 413.
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