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Boetticher, Ernst
La Troie de Schliemann: Une nécropole à incinération à la manière assyro-babylonnienne — Berlin, 1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.671#0021
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nos villes, p. ex. sur la place Max-Joseph de Munich (envi-
ron 10.000 m. c.) etc. Cette petite étendue qui ressort de ce
que nous disons, doit étonner d'autant plus que le plateau sur
lequel se trouve la colline de débris, a une étendue à peu près
de 600.000 m. c. Comment se fit-il donc que les habitants n'utili-
sèrent que 7850 m. c., plus tard encore moins, lorsque, avec une
opiniâtreté étonnante, ils construisirent toujours sur les anciens
débris au lieu de construire à côté sur un champ libre ? La
transformation de l'hypothèse sur Troie n'a tenu compte que
d'une partie de cette observation, parce qu'on a essayé en 1882
de chercher la ville de Troie à côté de la colline de débris (mais
sans résultats, voir l'ouvrage Troie p. 28 sq.) pour reconnaître
son acropole dans la colline. — Est-ce que la nature de la
position a été cause que l'on a restreint l'étendue de la ville ?
M. Schliemann disait (Ilios p. 24) : « C'était ici surtout la colline
aujourd'hui appelée Hissarlik qui attira mon attention par sa
position imposante et ses fortifications naturelles ! « Il pourrait
sembler étrange que cette colline imposante n'ait pas déjà
frappé le feld-maréchal comte de Moltke lorsqu'il voyagea en
Troade il y a cinquante années. Le capitaine de Moltke passa à
cheval à côté de la colline de Hissarlik, et, comme il écrit, * il
se fit conduire, guidé par un instinct militaire, vers les hauteurs
de Bunarbachi où jadis, comme aujourd'hui, on aurait construit
s'il s'agissait de bâtir un château-fort imprenable. » (i) On expli-
que que le voyageur n'ait pas fait attention à Hissarlik, par le
fait.quecettecollinede 9,44 m. de haut qui a 49,43 m. au-dessus
du niveau de la mer, n'a que 34,43 m. au-dessus de la plaine du
Scamander, ainsi que le plateau où elle est située, à son tour,
n'a que 24,99 m. au-dessus de cette plaine. Ce sont des dimen-
sions analogues à celles du Kreuzberg près de Berlin, (-{- 34 ni.
au-dessus du niveau de la Sprée), dimensions que personne
n'a trouvées imposantes. Cette position n'offre pas non plus de
fortifications naturelles, car la pente septentrionale du plateau
descend sous 45" (Ilios p. 27), la pente occidentale « doucement
sous 20° » (Ilios p. 243) (2) et la pente australe « peu à peu »
(Ilios p. 28. 31).

(11 Moltke. Briefe uber Zustiinde und Begebenheiten in der Tiirkei aus
den Jahren 1835-1859 (Berlin 1841)5. 167 ffrs.

(î) Schliemann écrit « doucement sous 70° », mais il veut dire 20°. car il
mesure l'angle de la ligne verticale au lieu de celui de la ligne horizontale.
 
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