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Boetticher, Ernst
La Troie de Schliemann: Une nécropole à incinération à la manière assyro-babylonnienne — Berlin, 1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.671#0049
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B ■ ■».

fit cesser par soi-même l'emploi de l'endroit. C'est qu'alors le tas
de débris avait enveloppé les terrasses, ce qui donnait au tout
l'apparence d'une colline ; d'autant plus que la végétation s'y
développa. C'est ainsi que les Grecs trouvèrent cette colline
abandonnée, probablement, depuis longtemps déjà, lorsqu'ils
colonisèrent la côte de l'Asie-Mineure, qui jusque là avait con-
tinué la civilisation assyrico-babyIonienne mixte avec des
influences égyptiennes et phéniciennes, et ils l'utilisèrent comme
position favorable pour leur temple lorsqu'ils firent une ville
funéraire sur le plateau qui l'entoure. Peut-être y avait-il pour
cela une raison plus intime, puisque nous aussi, nous avons
souvent érigé des églises et des cimetières sur l'emplacement
des temples et des lieux d'inhumation des paiens. Du reste le
nombre des terrasses ne doit probablement pas avoir été au-delà
de trois comme on le voit aussi dans le Hanaï Tépé, et la ter-
rasse inférieure paraît comprendre la lere et 2e couche de Schlie-
mann, la deuxième terrasse de la 3K et 4e couche, la terrasse
supérieure de la 5e et 6e couche, mais les indications sont trop
incertaines pour déterminer cela sans nouvelles recherches.

Je crois donc avoir réfuté l'assertion qu'il y a des fortifica-
tions à Hissarlîk. Le but qu'avaient ces constructions dont j'ai
démontré le véritable caractère, ressortira de l'étude de leur
contenu qui comprend des trouvailles diverses, mais il ressor-
tira surtout de l'étude des incendies qui y ont eu lieu sans cesse,
et de la comparaison de ces incendies avec ceux que tout le
monde reconnaît comme ayant servi à l'incinération des morts.
Ce thème sera réservé à la dernière partie de cette étude.

III. La ville basse de Troie et la ville cCIUon dite Ilium novum.
(y. planche VIII. Fig. 4).

Comme on peut lire Ilios p. 45, Schliemann avait déjà jus-
qu'au printemps 1873 la même opinion qu'il a réadoptée en
1882, à savoir que la colline de Hissarlik où il faisait ses
explorations, ne représentait que l'emplacement du Pergamos
troïen, mais que Troie (l'ancienne Ilion) avait été plus grande
ou au moins aussi grande que le Nouvel-Ltion.

Il abandonna cette opinion parce que les explorations faites
 
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