Antiquités du Bosphore Cimmérien: conservées au Musée Impérial de l'Ermitage (Band 1) (1854)

Au moment où nous écrivons le dernier mot de notre ouvrage, nous recevons de Kertch de nouvelles
richesses, et nous apprenons que les fouilles qui viennent d'être opérées sur le sol de l'ancienne Théodosie
ont mis au jour des objets en or qui ne le cèdent point à ceux du Koul-Oba. Ainsi le trésor de l'Ermitage
s'agrandit; et nous sommes encore à temps d'y trouver la matière de trois planches supplémentaires que.
nous donnons sous les No. XIIя, LXIIP-, LXX\

Nous apprenons enfin que l'on a exhumé du sol de l'ancienne Chersonesus des monuments qui nous
sont annoncés, de même que des inscriptions trouvées à Nedvigovka, sur la rive droite du Donetz, non
loin de son embouchure. Il est prouvé maintenant que ce village occupe l'emplacement de l'ancienne
Tanaïs, ce que faisaient présumer les inscriptions publiées par Graefe.

Toutes ces fouilles se sont opérées par les ordres de S. E. Mr. le Comte Peroffsky dont l'activité
répond à la pensée constante de Sa Majesté l'Empereur.

Ainsi, non seulement les rives du Bosphore, mais d'autres points de la Tauride et les bords du Palus
Maeotis, interrogés par d'habiles explorateurs, viennent a leur tour offrir comme une nouvelle révélation de
cette terre classique.

C'est l'annonce, il semble, d'une nouvelle phase dans l'Histoire des Antiquités du Bosphore
Cimmérien dont le domaine pourrait s'étendre bien au-delà du cadre que notre ouvrage lui assignait
d'abord. Heureux événement! bien propre à encourager ceux qui continueront l'oeuvre que nous
avons commencée, et de nature à offrir au monde éclairé un nouveau témoignage de la Munificence
Auguste qui épanche si généreusement sa libéralité au profit de la science.

Introd.

XXXIX