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i Euripide: Hécube. v. 1049. 1050.
Путг.р- Ш1ят Liv. XIII. v. 430 — 4-36. 560—564.
t. v. 49 et suiv.
Sat. 11. 3. v. 61.

Acad. Liv. II. 27. Disp. Tusc. I. 44.
XI. 476. b.
Ibid. 476. c.

î 86tÇlCUV0V tJUTOV. Pollux. VI. 97.

OBJETS EN ARGENT. 245

en crevant les yeux à Polymestor.1 Suivant Virgile, c'est Enée qui découvre le crime.2 II y a d'autres
variantes sur cette histoire tragique. Ainsi Polydore aurait été confié aux soins de sa soeur Ilione, femme
du roi de Thrace; elle l'aurait fait passer pour Déipyle son propre fils et présenté celui-ci comme son
frère; et Polymestor aurait égorgé son propre enfant sans le savoir.3

Mr. Stephani pense que l'artiste de notre rhyton a eu peut-être en vue la double scène du crime
et de la vengeance qn'Hécube en tire avec l'aide d'une autre troyenne. En ce cas il faut admettre dans
l'expression et dans les gestes de la seconde figure de femme une autre signification que celle que nous
leur avons donnée.

4. 5. Rhytons trouvés dans le tombeau du Koul-Oba (voir le Plan A. fig. h. et notre Introduction,
page XIX.). L'oxyde a légèrement attaqué l'argent.

Le No. 5., dont nous retrouvons la figure sur la plaque du bandeau funéraire de la Pl. III. 4., est
enrichi d'ornements en filigrane d'or. L'extrémité, tout en or, offre un mufle de lion, percé d'une
ouverture, comme nous l'avons dit plus haut. La forme de ce rhyton est celle d'une corne. C'est pour
cette raison que cette espèce de vase à boire est désignée par les auteurs grecs sous le nom de kéras
(xe'paç). Pikdare fait boire les Centaures dans des kéras d'argent11; Eschyle leur donne des kéras de
même métal, à bout en or.5 Notre rhyton convient parfaitement à une pareille désignation.

Le No. 4. offre la partie antérieure de la figure d'un bélier accroupi. Aux deux côtés de la tête,
sous les cornes, il existe un trou rond, régulièrement percé. En remplissant le vase avec un liquide, on
p ut en faire jaillir par ces ouvertures deux jets qui se projettent à une distance suffisante, pour arriver
dans la bouche de deux personnes qui se tiendraient, vis-à-vis l'une de l'autre, de chaque côté du vase.
Il est fait mention dans un passage de Pollux d'un dikéras à double jet.* Notre rhyton qui, nous le
croyons, est une pièce unique, démontre d'une manière bien heureuse la signification de ce passage. Il
est probable que cette espèce de vase s'employait lorsque les convives, dans l'animation du festin, arrivaient
à ce point de gaîté qui provoque le défi chez les buveurs, à qui boira le mieux la même quantité de vin.
Peut-être avons-nous sous les yeux une coupe de fraternité, comme la братина russe, que l'on vidait sous
l'expression d'un voeu d'amitié, de bonne harmonie, de communauté de sort. Il y a tant d'usages de la
vie dans l'antiquité qui sont arrivés jusqu'à nous! Nous avons parlé plus haut du koula géorgien. C'est
le cas de mentionner encore une coutume qui est rapport e par Mr. Brosset. Ce savant dit, en parlant
des festins des Mingréliens et des cornes de toura dont ils se servent pour boire : «deux, trois et quatre

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