Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 1, Text): Anatomie descriptive ou physiologique, appareil de relation, organes de locomotion: ostéologie, syndesmologie — Paris, 1832

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.11456#0047
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
DES OS EN GENERAL.

changer; mais au moins il serait utile qu'eu suivant les idées
de M. le professeur Duméril (i) on les soumît comme ceux de
toutes les parties de l'anatomie à une désinence commune ,
qui permît immédiatement ou de rapprocher ou de distinguer
entre eux les organes de texture semblahle ou différente.

divisions.

On a distingué les os, d'après leur grandeur et leur figure,
en quatre sortes : les os longs, les os larges ou plats J les os
courts et les os mixtes. Les os longs sont ceux dans lesquels
une dimension l'emporte extrêmement sur les deux autres.
Tels sont généralement les os des membres et en particulier
du bras et de l'avant-bras, de la cuisse et de la jambe, etc.

Les os improprement nommés larges ont deux dimen-
sions d'une étendue considérable par rapport à la troisième :
au crâne , le frontal, les pariétaux , l'occipital ; au tronc ,
l'omoplate, et au bassin , l'os des iles en offrent des exem-
ples ; dans les os courts , les trois dimensions n'offrent entre
elles que de légères différences : c'est ce que l'on observe
dans les os du carpe et du tarse. Enfin les os mixtes partici-
pent plus ou moins de la forme et de la structure des autres :
telle est en particulier la clavicule.

poids.

La pesanteur spécifique des os dépendant de la quantité
de matière calcaire qu'ils contiennent, suivant que le tissu
est plus rare ou plus dense, ces organes présentent des
différences très - remarquables , non-seulement entre des
os de forme opposée , mais entre les diverses parties d'un
même os. Ainsi les os longs sont plus pesans que les os lar-
ges , et ceux-ci que les os courts; en outre la partie moyenne
des os longs des membres est plus compacte que leurs extré-
mités ; il en est de même du centre de l'os des iles par rapport
à sa circonférence. L'âge et le sexe font varier la pesanteur
de la substance osseuse. Cette substance est spécifiquement
plus légère dans l'enfant et dans la femme que dans l'homme
adulte et le vieillard. M. le professeur Cruveilhier (2) croit
même, mais à la vérité sans avoir expérimenté ce résultat,
que le tissu osseux varie de poids dans les parties d'un même
squelette . et, par exemple , qu'il est plus lourd dans les os
des extrémités inférieures que dans ceux des extrémités su-
périeures. Enfin dans l'état morbide la pesanteur des os pré-
sente des aberrations très-étendues , depuis l'hypertrophie
où la substance osseuse éburnée a acquis une pesanteur tri-
ple de l'état normal, jusqu'au ramollissement où l'os presque
entièrement privé de sels calcaires est sensiblement réduit
au poids intrinsèque de sa trame vasculaire.

conformation extérieure.

Les os devant se prêter à la direction des divers mouve-
mens, et se coordonner avec les accidens de situation, de
volume et d'inclinaison des diverses parties qui les entourent
et auxquelles ils donnent attache, leur configuration, si par-
faitement en harmonie avec l'ensemble de l'organisation ,

semble en elle-même singulièrement bizarre. Leur surface
forme des plans irréguliers qui fréquemment s'incurvent ou
se contournent et sont réunis par des bords ou angles-plans
mousses et arrondis. Dans toute son étendue elle est parse-
mée d'inégalités plus ou moins considérables, éminences ou
cavités nécessitées par les rapports fonctionnels des os entre
eux ou avec les parties molles.

éminences des os.—On en distingue deux variétés : les
apophyses (1), qui ne sont que de simples prolongemens du
tissu de l'os ; et les êpiphjses (2), qui, formées d'abord par
un point d'ossification particulier, se réunissent plus tard au
corps de l'os par l'imprégnation de sels calcaires du carti-
lage intermédiaire. D'après cette distinction, les éminences
peu considérables, telles que l'apophyse sigmoïde du cubitus
et la plupart des aspérités d'insertions ligamenteuses ou mus-
culaires , sont les seules qui soient originairement des apo-
physes. Dans ces saillies osseuses, les fibres s'écartent en gé-
néral , par leur direction , de celles du reste de l'os. Quant
aux épiphyses, lorsque l'ossification est complète, la ligne
d'intersection disparaît à l'extérieur, mais à l'intérieur elle
forme un tissu plus compacte, que l'on dislingue très-bien
dans les os sciés longitudinalement (3).

On divise les éminences des os en articulaires et non
articulaires ; mais la plupart sont à la fois articulaires par
un de leurs plans et non articulaires par les autres.

1° Eminences articulaires. On appelle (pi) têtes, celles qui
sont hémisphériques et séparées du corps de l'os par un ré-
trécissement ou col; ex. fémur, humérus, extrémités digi-
tales des os du métacarpe et du métatarse.

(b) Condyles, les éminences qui présentent une convexité
suivant deux diamètres croisés à angle droit, mais dont l'un
est beaucoup plus long que l'autre; ex. mâchoire inférieure,
extrémité tibiale du fémur.

(c) Dentelures ou engrenures , celles qui forment des sail-
lies aiguës et inégales de manière à représenter une série
d'angles sortans et rentrans; ex. os du crâne.

1" Eminences non articulaires. Elles servent presque uni-
quement d'implantation à des organes fibreux, soitligamens
ou aponévroses, soit tendons ou expansions aponévrotiques
des muscles. Cependant quelques-unes font en outre l'office
de poulies immobiles de réflexion des tendons qu'elles détour-
nent de leur direction première.

La même incohérence qui règne dans tout le langage ana-
tomique a présidé à la dénomination des éminences osseuses.
Ainsi on a désigné :

(a) D'après leur figure : les tubérosités et protubérances qui
sont arrondies et rugueuses ; ex. tubérosité ischiatique, pro-
tubérance occipitale. Les bosses, éminences arrondies et
lisses; ex. bosses coronales et pariétales. Les crêtes, saillies
alongées et inégales; ex. crêtes occipitale, tibiale. Les lignes,
de même forme que les crêtes, mais moins saillantes ; ex. lignes
obliques de la mâchoire inférieure. Les empreintes, inégalités
étendues en largeur, mais ayant peu de relief, formées d'une
série de petits sommets séparés par des excavations ; elles sont

(1) Magasin encyclopédique. Projet d'une nouvelle nomenclature anato- (0 A*'J ? de, ct T^'j jc na's-
inique, tome n, Paris, 1795. 2) lirt, sur, et fia.

(2) Cours d'études anatomiques, tome 1, page 127, Paris, i83o. (3) Voyez planches 41 et 4« de notre ouvrage.
 
Annotationen