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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Editor]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 1, Text): Anatomie descriptive ou physiologique, appareil de relation, organes de locomotion: ostéologie, syndesmologie — Paris, 1832

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https://doi.org/10.11588/diglit.11456#0048
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DES OS EN GENERAL.

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à la fois emmenées et cavités - presque tous Jes os eu offrent
de nombreux exemples.

(b) D'après une comparaison grossière avec des objets con-
nus : les épines ; ex. épines nasales du frontal et des os ma-
xillaires , épine ischiatique de l'os des iles, apophyses épi-
neuses du raclais. —Les apophyses, stjloïde , mastoïde }
(temporal), ptérjgoïdes (sphénoïde), odontoïde ( vertèbre
axis), ou en forme de stylet, de mamelon, d'ailes, de dent.

(c) D'après leur direction relative ; ex. apophyses montan-
tes de l'os maxillaire supérieur, transverses des vertèbres.

(d) D'après le nom de l'os ou de la région dont elles font
partie ; ex. apophyses zjgomatique et orbitaire.

(e) D'après leurs usages; ex. trochanters du fémur, apo-
physes articulaires des vertèbres.

(f) D'après le nom d'un anatomiste ; ex. apophyses d'///
grassias (sphénoïde), de Raw (marteau).

Les éminences osseuses, comme toutes les parties de l'or-
ganisation , se produisent constamment, mais leur dévelop-
pement est toujours proportionnel à celui des muscles. Ainsi
elles sont bien moins prononcées sur le squelette de l'enfant
et de la femme que sur celui de l'homme ; et dans le même
individu, l'inégalité de force des deux membres d'une paire
entraine nécessairement des différences analogues dans le dé-
veloppement de leurs saillies osseuses.

Chez le vieillard, en même temps que l'os diminue géné-
ralement d'épaisseur , les apophyses d'insertion augmentent
fréquemment d'étendue ou de saillie, par fixation de la ma-
tière osseuse dans les épanouissemens des tendons.

En parcourant la bizarre nomenclature que nous venons
d'énoncer, on regrette avec tous les anatomistes d'être dans
l'obligation d'employer certaines dénominations évidemment
ridicules, comme l'est le mot épine, appliqué à l'apophyse en
lame épaisse de l'omoplate et aux angles mousses de l'os des
iles. C'est également avec beaucoup de raison que M. le pro-
fesseur Cruveilhier (i) désirerait que l'on appelât d'un nom
commun les parties analogues par leur situation et leurs
usages, telles que les tubérosités de l'humérus et les tro-
chanters du fémur ; les malléoles tibiale et péronière et les
apophvses styloïdes, radiale et cubitale. Au reste, en com-
mençant l'étude de la science, il est utile d'appeler l'atten-
tion sur ces erreurs du langage anatomique ; mais comme il
serait fastidieux d'y revenir , nous ne nous attacherons plus
désormais qu'à relever les analogies d'organisation à mesure
qu'il s'en présentera , mais sans tenir aucun compte de la
valeur des dénominations.

Cavités des os (2). — Les cavités qui se présentent sur la
surface des os ont été divisées, comme les éminences, en
articulaires et non articulaires.

1" Cavités articulaires. On appelle: (a) cotjloïde, une ca-
vité hémisphérique ou en forme d'écuelle; ex. os des iles.
(b) Glénoïdescelles qui sont larges et peu profondes; ex.
temporal, omoplate, (c) Trochlées, des espèces de poulies
articulaires; ex. extrémité cubitale de l'humérus, astra-
gale, (d) Facettes des surfaces sensiblement planes et peu

(1) Ouvrage cite, page i36.
(•2) Nous empruntons l'ordre dans lequel sont prc'sentes ces détails à M. H. Clo-
quet. Traité d'anatomie descriptive, tome 1 , pages i3 et 14, Paris , 181 (i.

étendues ; ex. presque tous les os courts, (e) Alvéolesdes lo-
ges coniques dans lesquelles s'implantent les dents.
20 Cavités non articulaires. Elles comprennent:

(a) Cavités de réception, hes fosses , larges , évasées et peu
profondes, qui logent des viscères ou des muscles ; ex. fosses
coronales, pariétales, temporales, zygomatiques. Les fosset-
tes, moins étendues que les précédentes ; telles sont celles qui
logent les glandes sublinguales. Les impressions dites digitales
des os du crâne ; elles correspondent aux circonvolutions
du cerveau. Les sinus , sortes de cavernes osseuses qui
n'ont qu'une étroite ouverture; tels sont exclusivement les
sinus des fosses nasales. Les cellules, espèces de loges inté-
rieures communiquant les unes avec les autres; ex. cellules
ethmoïdales et mastoïdiennes.

(b) Cavités d'insertion des tissus fibreux. Les empreintes,
à surfaces larges et inégales. Les rainures, qui forment une
excavation linéaire.

(c) Cavités de glissement des tendons. Les coulisses dirigées
longitudinalement et celles qui sont incurvées, ou les poulies;
la coulisse bicipitale de l'humérus offre un exemple du
premier genre, et celles de l'astragale et du calcanéum du
second.

(d) Cavités d'impression. Les sillons dans lesquels logent
les artères et les gouttières qui contiennent les veines ; de ce
nombre sont, au crâne, les sillons de l'artère méningée et les
gouttières des sinus latéraux et longitudinal supérieur.

(e) Cavités de transmission. Les échancrures ainsi appelées,
parce qu'elles n'intéressent que le bord des os ; ex. échan-
crures ischiatiques. Les trous ou foramen, qui traversent
les os de part en part ; ex. trous occipital, optique. Lesfentes
et les scissures qui ne diffèrent des trous que par leur plus
grande étroitesse; ex. fente sphénoïdale, scissure de Glaser.
Les canaux ou conduits ; ils parcourent l'intérieur de l'os,
ou sont formés d'une succession de trous. Tels sont les con-
duits carotidien et vertébral. Les trous, fentes et conduits ,
sont destinés à permettre les communications vasculaires.
Ceux qui donnent passage à des artères ou à des veines man-
quent quelquefois, mais ceux que traverseut des nerfs sont
constans : les uns et les autres se rétrécissent par suite de
l'atrophie des nerfs ou de l'oblitération des vaisseaux.

(f) Cavités de nutrition. Les vacuoles ou aréoles du tissu
spongieux ou compacte de l'os.

Les cavités comme les éminences des os apparaissent tou-
jours chez tous les sujets, et sont d'autant plus prononcées ,
ou, en d'autres termes, plus profondes qu'elles sont le centre
de mouvemens plus actifs , ou que les organes auxquels elles
correspondent sont plus volumineux ou plus exercés.
Quelques-unes, telles que les sinus nasaux, ne se développent
qu'avec l'âge. Sous l'influence de la même cause, les grandes
cavités intérieures des os longs augmentent en étendue , par
l'amincissement des parois osseuses; mais les cavités articu-
laires tendent, au contraire, à s'effacer, et les alvéoles, en
particulier, disparaissent complètement après l'avulsion ou
la chute des dents.

configuration et disposition des os.

Os longs. Les os longs appartiennent aux membres dont
ils occupent le centre. Ce sont les leviers dont la lon-
gueur déterminé le degré de l'écartement du corps , ci
 
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