Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]: Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français (2.1876)

6° Florent, né le 12 octobre 1718;

70 Charles François Xavier, né le 4 août 1722. Ce dernier épouse Mar-
guerite Martimon, fille de François Martimon et de Thérèse Barracan; elle
était veuve en 1786.

Quatre autres enfants de Florent Natoire et de Catherine Maurie figurent
à titre de parrains ou marraines sur les actes de naissance de leurs frères ou
sœurs. Leur existence ne présente donc pas de doute. Ce sont :

i° Charles Joseph, le peintre, né en 1699 ou 1700 (voy. Jal);

20 Jeanne, marraine d’Elizabeth, née par conséquent avant 17x4;

3° Isabeau, marraine de Charles François Xavier, née avant 1723;

40 Joseph, parrain de Floi'ent Natoire, né en 1718, et par conséquent son
aîné.

Ce Joseph Natoire qui prend, en 1748 et 1749, le titre d’inspecteur de la
manufacture de Limoux, et, en 1758, celui de receveur au grenier à sel de la
ville d’Arles, avait épousé, avant la première de ces dates, Magdelaine Marin
qui lui donna au moins trois enfants, ce sont les trois neveux du peintre qui
figurent sur l’état de M. d’Angiviller comme ayant part aux largesses du
Roi. Voici leurs noms :

i° Louis, né le i5 avril 1748;

20 Germain Jean Baptiste, né le 22 avril 1749;

3° Marie Marguerite, née le 8 janvier 1758.

On remarquera que le père de notre Charles Joseph Natoire, le vieux
Florent, était artiste, puisqu’il prend dans tous les actes que nous avons sous
les yeux la qualité de sculpteur. En outre, le père et un frère de sa femme
se livraient aussi à la sculpture. C’est dans ce milieu, si favorable au déve-
loppement du talent, que le peintre Charles Joseph Natoire passa toute sa
jeunesse et dut recevoir sa première éducation d’artiste. Il n’était pas sans
intérêt de signaler cette particularité. Enfin ces actes d’état civil nous révèlent
les noms de plusieurs artistes nîmois inconnus jusqu’ici, car ils ne sont pas
mentionnés dans la monographie que M. Michel Nicolas a publiée sur les
Artistes du Gard L

Mémoire de M. d’Angiviller.

Nous, Conseiller du Roy en ses conseils, Directeur et Ordonnateur
Général des Bâtiments de S. M., etc.

Déclarons et certifions d’après la décision de S. M. déposée dans
nos bureaux comme ayant été donnée à notre raport le 5 mars 1780,

Que, lorsqu’en 1775, le s. Charles Joseph Natoire s’est démis du direc-
torat de l’Académie de France à Rome, après un exercice de 22 ans,
il a anoncé la prétention d’une créance de près de 5o,ooo-tt dont, dans
son sistème, les comptes de sa gestion le constitueraient en avance au
delà des fonds qui luy avoient été successivement fournis pour l’entre-
tenement de l’Académie;

Que cette prétention a été la matière d’une très longue discussion
traitée à Rome même et sous la médiation de M. le cardinal de Bernis,

1. Nîmes, 1859, in-12.