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Notes et documents
DOI Artikel:Laran, Jean: L' exposition des tableaux du roi au Luxembourg en 1750: description inédite de l'abbé Gougenot
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04 —
L’EXPOSITION
DES
TABLEAUX DU ROI AU LUXEMBOURG
en iy5o.
Description inédite de l’abbé Gougenot.
A la fin d’un manuscrit du Cabinet des EstampesL soi-
gneusement calligraphié, enrichi d’une table des cha-
pitres, d’un index méthodique et d’un index alphabétique,
orné d’encadrements, de frises et de culs-de-lampe galam-
ment lavés, revêtu de maroquin rouge, doublé de tabis
bleu et doré sur toutes ses tranches, une feuille volante,
prise dans la reliure, contient l’aveu suivant :
« Lorsque j’ai composé ce manuscrit, que l’on doit
regarder comme un écart de ma jeunesse, je ne prévoïois
pas être un jour aussi intimement lié avec ceux dont je
critiquois alors les ouvrages. M’ayant fait depuis l’hon-
neur de m’élire de leur Académie au moment que je m’y
attendois le moins, et n’ayant cessé de me donner mille
marques d’amitié, j’ai été tenté de le jetter au feu. .Je n’ai
été retenu en cela que parce qu’il contient quelques anec-
dotes et des recherches que j’ai voulu conserver pour y
avoir recour en écrivant sur les Arts. Je prie donc très
instament mon frère ou ceux de mes parents dans les
mains de qui il tombera de l’ensevelir dans l’oubli et de
ne m’en jamais avouer l’auteur. J’ai toujours gardé l’ano-
nime et l’on ne m’a pas soupçonné de l’avoir fait. »
Il semble que la prescription soit suffisamment acquise
à ce péché de jeunesse, si humblement avoué, pour que
nous puissions sans scrupule révéler le nom du coupable
et publier que Louis Gougenot, conseiller au Châtelet,
i. Y b 154 —, petit in-fol., 261 p. Le ms. est daté de 1750. Il
a été acquis par la Bibliothèque vers 1.840.
L’EXPOSITION
DES
TABLEAUX DU ROI AU LUXEMBOURG
en iy5o.
Description inédite de l’abbé Gougenot.
A la fin d’un manuscrit du Cabinet des EstampesL soi-
gneusement calligraphié, enrichi d’une table des cha-
pitres, d’un index méthodique et d’un index alphabétique,
orné d’encadrements, de frises et de culs-de-lampe galam-
ment lavés, revêtu de maroquin rouge, doublé de tabis
bleu et doré sur toutes ses tranches, une feuille volante,
prise dans la reliure, contient l’aveu suivant :
« Lorsque j’ai composé ce manuscrit, que l’on doit
regarder comme un écart de ma jeunesse, je ne prévoïois
pas être un jour aussi intimement lié avec ceux dont je
critiquois alors les ouvrages. M’ayant fait depuis l’hon-
neur de m’élire de leur Académie au moment que je m’y
attendois le moins, et n’ayant cessé de me donner mille
marques d’amitié, j’ai été tenté de le jetter au feu. .Je n’ai
été retenu en cela que parce qu’il contient quelques anec-
dotes et des recherches que j’ai voulu conserver pour y
avoir recour en écrivant sur les Arts. Je prie donc très
instament mon frère ou ceux de mes parents dans les
mains de qui il tombera de l’ensevelir dans l’oubli et de
ne m’en jamais avouer l’auteur. J’ai toujours gardé l’ano-
nime et l’on ne m’a pas soupçonné de l’avoir fait. »
Il semble que la prescription soit suffisamment acquise
à ce péché de jeunesse, si humblement avoué, pour que
nous puissions sans scrupule révéler le nom du coupable
et publier que Louis Gougenot, conseiller au Châtelet,
i. Y b 154 —, petit in-fol., 261 p. Le ms. est daté de 1750. Il
a été acquis par la Bibliothèque vers 1.840.