LÂRTPOUR-TOUS
m
<Afcannuel: 24 Jh •m\MM\\\\\WWWLm Ancien»»Maison More.1
jiui; t _3,it_M-^ i ^M^Ili^M^AX^M.^ML^ s-\ PARIS
/ï3,KBoi\a:partc-, l^.v
29e Année ^ Mars 1890
Encyclopédie de z art industriel et décora tîf "
loaratssàTvt tous les nvots
Emile Reiber I C. Sauvageot I Emile Reiber
Directeur - Fondateur | Directeur Directeur
1861-64 I 1965-85 18S6-SQ
raine des Imprimeries réiinies
^BULLETIN DE MARS 1890_ j sans qu'aussilôt apparussent des Iraces de colo- j de nos anciennes églises, et, sous celle robe
ration. Un jour, quelques-uns de ces gens (trop ! souvent renouvelée par les soins des fabriques
L/\ PE|J^~pup]£ DÉCORATIVE curieux) se mirent à écailler le badigeon d'un j ou des conseils municipaux, apparurent des cou-
blanc légèremént ocré qui empâtait les intérieurs j leurs vives, voire des I races de dorure, si bien
en France, du XIe au xvie siècle
par
GÉLIS-DID0T et LAFFILLÉE, architectes (1)
e n est guère que depuis la découverte
L, 1 °rculanum et de Pompéi, depuis l'expédition
t ëypte, que l'on s'est avisé de nouveau en
ance de considérer la peinture comme un des
5°ns décoratifs de l'architecture...
' (< On se souvient encore des anathèmes lancés
°<Ure certains observateurs scrupuleux qui dé-
B. — Peinture <le réglise de Vie (Indre-et-Loire), face M.
(xu° siècle.)
que l'on dut reconnaître que l'absence de pein- « Un public qui a perdu l'habitude des couleurs
tures sur les monuments du moyen âge, de même assemblées est obligé de faire un effort pour
v — Chœur de l'église de Sajnt-Desiré (Aliter). c|uc sur ceux de l'antiquité, était l'exception, et comprendre l'harmonie qui résulte de cet assem-
s"' k' » que la règle, l'état normal, était la coloration. »
lap . Le contre-coup de ces découvertes se fit im-
[ *>ent naïvement avoir vu des traces de colo- médiatemenl sentir. Qn se prit dïme passion
J « sur les monuments en marbre de l'Attique. | désordonnée pour ^architecture polychrome.
, um alors au nom des saines traditions que , , ... ,, .
■0n u 1 Ayant trouve, de côte et d autre, des tons variés
"angeait narmi les hérétiques en fait d art . , . ,
es 0 " ' ut j J couchés sur les monuments du moyen âge, on se
quelqLles rares voyageurs rapportant dans , ^ ^ sans é[ud^ . er dcs (.ou_
LenStsCart°ns des calques faits d'après les orne- j ^ ^ ^ modemes Qu restaurés. „
, . . encore visibles sur les monuments des en résuUa le publiCi habitué a des intérieurs
iennes^j5 P°PUlati0nS towaam' d°" nus el froids, monochromes, mais laissant aper-
, italiques. » cevoir la forme de l'architecture à cause même
JPWS, il a bien fallu se rendre à 1 évidence. dg ^ ^ deyant ces
11 ne se découvrait plus un monument antique ^ de gt de
-----■- j tons contrariant les formes et présenlanl des
(l)L'nn™ , „ , ■. •<•!• „,„,.;mA00 défauts d'harmonie choquants.
«"n f °Uvrage comprendra 60 planches 111-iolio, imprimées 1
feii n simllé d'aquarelle, accompagnées chacune d'une C'est que la question était plus compliquée que
v'-aiSondC lGXte; U paralt en 6 livrai9ons-Prix de chaq30c J" ! ne l'avaient cru tout d'abord les promoteurs de
Les quatre premières livraisons sont en vente. ( cette rénovation. En effet :
bulletins de l-art pour tous. — n« 51.
C. — Plan du chœur de l'église de Vie
(Indre-et-Loire).
blage, et le public n'aime pas trop, chez nous
surtout, se donner quelque peine pour saisir ce
à quoi ses sens ne sont pas habitués. C'est à
i
m
<Afcannuel: 24 Jh •m\MM\\\\\WWWLm Ancien»»Maison More.1
jiui; t _3,it_M-^ i ^M^Ili^M^AX^M.^ML^ s-\ PARIS
/ï3,KBoi\a:partc-, l^.v
29e Année ^ Mars 1890
Encyclopédie de z art industriel et décora tîf "
loaratssàTvt tous les nvots
Emile Reiber I C. Sauvageot I Emile Reiber
Directeur - Fondateur | Directeur Directeur
1861-64 I 1965-85 18S6-SQ
raine des Imprimeries réiinies
^BULLETIN DE MARS 1890_ j sans qu'aussilôt apparussent des Iraces de colo- j de nos anciennes églises, et, sous celle robe
ration. Un jour, quelques-uns de ces gens (trop ! souvent renouvelée par les soins des fabriques
L/\ PE|J^~pup]£ DÉCORATIVE curieux) se mirent à écailler le badigeon d'un j ou des conseils municipaux, apparurent des cou-
blanc légèremént ocré qui empâtait les intérieurs j leurs vives, voire des I races de dorure, si bien
en France, du XIe au xvie siècle
par
GÉLIS-DID0T et LAFFILLÉE, architectes (1)
e n est guère que depuis la découverte
L, 1 °rculanum et de Pompéi, depuis l'expédition
t ëypte, que l'on s'est avisé de nouveau en
ance de considérer la peinture comme un des
5°ns décoratifs de l'architecture...
' (< On se souvient encore des anathèmes lancés
°<Ure certains observateurs scrupuleux qui dé-
B. — Peinture <le réglise de Vie (Indre-et-Loire), face M.
(xu° siècle.)
que l'on dut reconnaître que l'absence de pein- « Un public qui a perdu l'habitude des couleurs
tures sur les monuments du moyen âge, de même assemblées est obligé de faire un effort pour
v — Chœur de l'église de Sajnt-Desiré (Aliter). c|uc sur ceux de l'antiquité, était l'exception, et comprendre l'harmonie qui résulte de cet assem-
s"' k' » que la règle, l'état normal, était la coloration. »
lap . Le contre-coup de ces découvertes se fit im-
[ *>ent naïvement avoir vu des traces de colo- médiatemenl sentir. Qn se prit dïme passion
J « sur les monuments en marbre de l'Attique. | désordonnée pour ^architecture polychrome.
, um alors au nom des saines traditions que , , ... ,, .
■0n u 1 Ayant trouve, de côte et d autre, des tons variés
"angeait narmi les hérétiques en fait d art . , . ,
es 0 " ' ut j J couchés sur les monuments du moyen âge, on se
quelqLles rares voyageurs rapportant dans , ^ ^ sans é[ud^ . er dcs (.ou_
LenStsCart°ns des calques faits d'après les orne- j ^ ^ ^ modemes Qu restaurés. „
, . . encore visibles sur les monuments des en résuUa le publiCi habitué a des intérieurs
iennes^j5 P°PUlati0nS towaam' d°" nus el froids, monochromes, mais laissant aper-
, italiques. » cevoir la forme de l'architecture à cause même
JPWS, il a bien fallu se rendre à 1 évidence. dg ^ ^ deyant ces
11 ne se découvrait plus un monument antique ^ de gt de
-----■- j tons contrariant les formes et présenlanl des
(l)L'nn™ , „ , ■. •<•!• „,„,.;mA00 défauts d'harmonie choquants.
«"n f °Uvrage comprendra 60 planches 111-iolio, imprimées 1
feii n simllé d'aquarelle, accompagnées chacune d'une C'est que la question était plus compliquée que
v'-aiSondC lGXte; U paralt en 6 livrai9ons-Prix de chaq30c J" ! ne l'avaient cru tout d'abord les promoteurs de
Les quatre premières livraisons sont en vente. ( cette rénovation. En effet :
bulletins de l-art pour tous. — n« 51.
C. — Plan du chœur de l'église de Vie
(Indre-et-Loire).
blage, et le public n'aime pas trop, chez nous
surtout, se donner quelque peine pour saisir ce
à quoi ses sens ne sont pas habitués. C'est à
i