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Bulletin de l' art pour tous — 1890

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No 59 (Novembre 1890)
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https://doi.org/10.11588/diglit.16828#0021
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L'ART-POUR - TOUS

ENCYCLOPEDIE DE L'ART INDUSTRIEL ET DECOEA TIF
■pafaissaTvt to*us les mots
Emile Reiber j C. Sauvageot j Emile Reiber

Directeur - Fondateur Directeur Directeur

1861-64 I iS65-S5 j i886~8g

Lit raine des Imprimeries réitnies

annuel : 24,jfr. ^llilliilillilililHIllllIlilIlllllliL. Ancienne .A\ai.son -Mor-el

a31 ^sEBsna *-4aaoOEEBi, £n paris ,q Mflrariwsn

29e Année ^==----— Novembre 1890

(i)

BULLETIN DE NOVEMBRE 1890 gorique qui représente l'Art allemand, et eetle J pêle-mêle clans une quantité de volumes, de

figure tient dans sa main un édifice gothique ; or j revues, de rapports, de brochures, donl il fallait
tout le monde sait que l'édifice gothique nous tirer la quintessence pour en obtenir un en-
appartient, qu'il nous appartient si bien, que la
plupart des cathédrales gothiques de l'Allemagne
ont élé construites par des architectes fran-
çais. »

Le Journal Officiel assure que de nombreuses
marques d'approbation ont souligné l'énergique

L'Art Gothique

Par M. Louis Gonse

Au cours de la discussion du Budget, a la

, , , , , , n, protestation de M. le Bapporteurdes Beaux-Arts

Chambre des Députés, dans la séance du 24 no- ' *T .

, », . . r» 1 Nous le croyons sans peine. Mais nous serions

vembre 1890, M. Antonin Proust, rapporteur du , ..„,.,

, , ' , , i , , \, r~\ 1 , bien étonnes si un observateur attenta n avait

Budget des Beaux-Arts, répondant a M. bdouard . ,

b , „ . . , j 1 1 vu, en même temps, les marques non moins

Avnard, faisait, a propos de la manière dont on ' , , ■

J ' , . ,„ . , ,, ,. , nombreuses d une réelle stupetaction se laisser

lire sur le visage des auditeurs, à l'énonciation
d'une affirmation aussi nette qu'imprévue.

comprend aujourd'hui la décoration dans nos

monuments publics, l'étrange révélation dont

nous extrayons les termes mêmes du Journal

■ r 1 «: 1 Pendant si longtemps, en etiel, n a- -on lias

Officiel du 25novembre : ' ° ,

couramment admis que 1 art gothique était ne de

l'autre Côté du Rhin; qu'il a rayonné en Allema-
gne avant de s'implanter sur notre sol, où, on
voulait bien le reconnaître (non sans hésitation
pourtant) il avait produit quelques belles et fortes
œuvres !

Je sais bien que toute une pléiade de criti-
ques, de savants, d'artistes, s'est efforcée, de-
puis un demi-siècle, de réagir contre cette
erreur. Mais tout le monde n'a pu lire les con-
sciencieux cl volumineux ouvrages des Lenoir,
des Caumont, des Labarte, des Quicherat, des
Buprich-Bobert, des Didron; les nombreuses
études publiées dans des revues spéciales par
les Mérimée, les Vitet; la lumineuse réhabilita-
tion de notre Art national si victorieusement
poursuivie par Viollet-le-Duc, dans les neuf vo-
lumes de son Dictionnaire ; et, tout récemment
enfin, l'histoire si complète de la Peinture déco*
ratïveen France, parMM.Gélis-Didol et Lalfillée.

C'est ce qui explique évidemment le peu de
retentissement provoqué dans la presse quoti-
dienne par la protestation de M. Antonin Proust.
A part quelques honorables exceptions, le grand
public s'est demandé s'il n'y avait pas erreur
dans l'affirmation lancée à la tribune par M. le
Rapporteur des Beaux-Arts, simple préjugé
d'école, ou excès de patriotisme.

Et voilà que, — à l'heure même pour ainsi dire
où nous constations dans le public français celte
indifférence marquée pour la revendication d'un
art que nous avons créé et qui nous appartient,
indifférence excusable pourtant, si l'on envisage
qu'elle est la conséquence de l'instruction qu'on
« M Avnard a parlé de la décoration de l'es- nous a donnée' ~ 0,1 nous annonçait la publica-
calier du Louvre; eh bien, j'ai le regret de le tion J f Sra"d ouvraSe « l'Arl gothique ».
dire • il n'est pas possible de maintenir la déco- Par M- Louis Gonse'

ration qui a été placée dans l'escalier du Louvre, Certes, on peut le dire, jamais publication ne

et cela pour une raison majeure; celle décora- sera venuè' mieux cfue celle-là, à son heure psy-
tion est un soufflet donné à la vérité et à notre i chologique. Nul, non plus, parmi nos critiques
patriotisme La manufacture de mosaïque a eu contemporains, ne possédait, comme le savant semble concis, saisissant, harmonieux, irréfu-
la malencontreuse idée de faire une figure allé- rédacteur en chef de la Galette des Beaux-Arts, table.

l'autorité, la compétence, ajoutons même l'im- L'ouvrage, hâtons-nous de le dire, a pleine-

partialité, voulues pour mener à bien cette œuvre ment tenu ce qu'on en attendait, et, pour la pre-

Donjon du châleau de Septmonts (Aisne) (xv« siècle).

Clocher du Kreizker. à Saint-Pol-de-Léon (lin du xv» siècle).

(i) Un volume grand in-4» colombier de 488 pages, illus- j de vulgarisation, où il s'agissait de condenser, ; mière fois, l'artiste comme l'homme de loisirs

tré de 284 gravures dans le texte et 28 planches hors en moins de 500 pages, les travaux de nombreux pourront être initiés à la connaissance de

texte. Prix : 100 francs. Tirage a 25 exemplaires sur Japon : , . ■ , . .,, , . , ,

250 francs. — Librairies-imprimeries réunies (ancienne devanciers, qui, presque tous, n avaient traite gothique, une des plus hautes et des plus c

maison Quantin), May et Motleroz, directeurs. Paris. qu'un tics côtés de la question; idées semées miles manifestai ions de l'histoire des Arts.

BULLETINS DE L'ART POUR TOUS. — N» 59.
 
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