DOI issue:
No 58 (Octobre 1890)
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.16828#0020
BULLKTfN DE L'ART POUR TOUS
N° 58
droits dans un espace limité de temps, pas plus J lingiens et le commencement des Capétiens ; le Dans un ouvrage de ce genre l'illustration joue
que les lois de la physique dans une expérience j xne siècle (1090-1190); le xiue siècle et la pre- nécessairement un rôle de premier ordre. Les
en petit. mière période du xive (1190-1340); la fin du éditeurs ont su choisir, avec un goût exquis, les
» Il n'y a pas de plus parfait miroir du passé xive siècle; les premiers Valois (1340-1422); les dessins les plus curieux et les mieux appropriés.
règnes de Charles VII et de Louis XI (1422- Il v en a plus de cent cinquante, qui forment
14S3), de Charles VIII et de Louis XII (1483-1515),
de François Ier (1515-1547), de Henri II et de
Kig. 96. — Sceau du xv« siècle. (Demay.f
qu'une pareille étude. Quelle meilleure preuve
de la fusion de deux races que l'unification du
vêtement, la race la plus barbare adoptant les
modes de la race plus civilisée? Quel meilleur
renseignement sur l'esprit des institutions que le
costume dont se revêtent les diverses classes
d'une société?... Notre magistrature, notre ar-
mée même conservent certains usages extérieurs
qui prouvent mieux que beaucoup d'autres argu-
ments que notre administration remonte à l'ad-
ministration romaine. Le costume porté par une
dynastie royale ou par un de nos rois peint une j une véritable galerie du costume français. Nous
époque tout entière. Le caractère moral du 135' 7D^8t£m*rfge80118LouisX,IL en donnons ci-contre quelques spécimens,
temps des Valois est visible dans les modes élé- ' ',pre" sp,n te 'asOn remarquera le soin scrupuleux avec lequel
antes, brillantes mais superficielles, qui vinrent François 11 (1547-1560), de Charles IX et de l'auteur indique les sources où il puise ses docu-
Henri III (1560-1589), de Henri IV, de Louis XIII, ments. C'est une garantie de vérité et d'exacti-
le ministère de Richelieu (1589-1643) ; le règne de lude> lort appréciable dans un ouvrage de cette
Louis XIV (1643-1715) ; la Régence ; le règne de nature.
Louis XV et les débuts du règne de Louis XVI Nous n'insisterons pas sur l'utilité pratique
(1715-1789), et, enfin, la Révolution (1789-1799). ^un pareil livre pour tomes les professions où
Un dernier chapitre est consacré à l'habillement l'art s'allie à l'industrie; nous pensons qu'il nous
militaire depuis François I'1' jusqu'à Louis XVI, Sl,ffît de le signaler,
inclusivement.
H. — Costume «le la Révolution. (Coll. de M. Claretie.)
Fig. I Ni. — Claude de Guise, d'après une peinture de 1520.
Grammaire du Peintre
DISCUSSION ET RÉGLEMENTATION DU PROCÉDÉ
EN PEINTURE (')
Sous ce titre, M. Adrien Recouvreur vient de
publier un ouvrage dont la place est tout indiquée
dans toutes les bibliothèques d'arlistes. — Son
but est de première utilité, puisqu'il s'agit de
rendre durables les peintures devenues aujour-
d'hui si éphémères. — Pour en faire comprendre
toute la portée, nous ne saurions mieux nous
exprimer que l'auteur lui-même, en empruntant à
sa préface les lignes suivantes : « Je ne veux voir
ici que la question trop délaissée, trop peu
connue et cependant si importante, qui a trait
(Dupiessis.) Jï Ait s ff U ï I à la matière. Je veux parler de cet ensemble
\ ¥ ÎI - ' . Il '-' de conditions qui doivent assurer aux œuvres
alors d'Italie. La cour de Henri III peut être 1 l| ^iP/- - j modernes la longévité qui leur manque.
appréciée aussi justement en regardant un ta- M^^^^^ » ...... °n Peut Peindrc de forl iolies choscs
l.leau qu'en lisant les mémoires d'alors. Le ca- ^ j gjjns connailre ['histoire et la ' philosophie,
ractère personnel du prmee se décèle dans son ^ m _ ^ ^ ^ xv maisc'esteonstruire sur des nuages que peindre
costume. Et chaque vicissitude se traduit par W.Ù«fr> sans connaître ses couleurs. »
un changement dans l'enveloppe artificielle dont , Ce sQnt ceg condilions essentielles de durée,
l'homme se revêt. » Le développement d un programme aussi j cette tion tle vie OU de mort, qu'examine
Fidèle à ce programme, M. Ary Renan prend complet représente la matière de plusieurs volu- M Recouvreur avec la compétence indiscutable
successivement les modes variées des villes et j mes, mais le travail de M. Ary Renan est fait du peintre doublé d'un chimiste. - Il nous donne,
des cours, les costumes des hommes de loi et , avec une telle méthode qu'il arrive à condenser condensée en quelques chapitres, une étude très
d'épée, les habillements de tous les corps d'état, ou à coordonner dans un in-4» anglais, d'environ consciencieuse des supports, de l'huile à peindre,
des pauvres comme des riches, et il en fait la 300 pages, celle masse de matériaux divers et ; de ^ couU^ du bitume, du vernis. - Il nous
description la plus scrupuleuse et la plus exacte. disparates. signale les dangers de tous les matériaux ac-
Prenant la Gaule avant la conquête romaine, Un index alphabétique très ingénieux est joint ,ueUement employés, et, chose précieuse, nous
il étudie tour à tour l'époque gallo-romaine; le au texte: tous les mots cités dans le livre se ; ^ indique les remèdes.
Haut et le Bas-Empire (ier siècle à 490) ; la Gaule retrouvent là, mêlés à ceux qui n'ont pu y trouver__
barbare, la France mérovingienne (490-751); la place. Ces derniers sont accompagnés d'une —~ . ~~
' ° , . .... . . j . . . . (I) 1 vol. petit in-K° d environ 120 pii£?es; prix, broche :
France carolingienne (751-888); les premiers courte description; cet index devient ainsi un 2 francs. Ancienne maison Qunntin, 7, rue Saint-Benoit,
temps de la féodalité (888-1090) ; la fin des Caro- ! véritable dictionnaire d'une incontestable utilité. Paris.
N° 58
droits dans un espace limité de temps, pas plus J lingiens et le commencement des Capétiens ; le Dans un ouvrage de ce genre l'illustration joue
que les lois de la physique dans une expérience j xne siècle (1090-1190); le xiue siècle et la pre- nécessairement un rôle de premier ordre. Les
en petit. mière période du xive (1190-1340); la fin du éditeurs ont su choisir, avec un goût exquis, les
» Il n'y a pas de plus parfait miroir du passé xive siècle; les premiers Valois (1340-1422); les dessins les plus curieux et les mieux appropriés.
règnes de Charles VII et de Louis XI (1422- Il v en a plus de cent cinquante, qui forment
14S3), de Charles VIII et de Louis XII (1483-1515),
de François Ier (1515-1547), de Henri II et de
Kig. 96. — Sceau du xv« siècle. (Demay.f
qu'une pareille étude. Quelle meilleure preuve
de la fusion de deux races que l'unification du
vêtement, la race la plus barbare adoptant les
modes de la race plus civilisée? Quel meilleur
renseignement sur l'esprit des institutions que le
costume dont se revêtent les diverses classes
d'une société?... Notre magistrature, notre ar-
mée même conservent certains usages extérieurs
qui prouvent mieux que beaucoup d'autres argu-
ments que notre administration remonte à l'ad-
ministration romaine. Le costume porté par une
dynastie royale ou par un de nos rois peint une j une véritable galerie du costume français. Nous
époque tout entière. Le caractère moral du 135' 7D^8t£m*rfge80118LouisX,IL en donnons ci-contre quelques spécimens,
temps des Valois est visible dans les modes élé- ' ',pre" sp,n te 'asOn remarquera le soin scrupuleux avec lequel
antes, brillantes mais superficielles, qui vinrent François 11 (1547-1560), de Charles IX et de l'auteur indique les sources où il puise ses docu-
Henri III (1560-1589), de Henri IV, de Louis XIII, ments. C'est une garantie de vérité et d'exacti-
le ministère de Richelieu (1589-1643) ; le règne de lude> lort appréciable dans un ouvrage de cette
Louis XIV (1643-1715) ; la Régence ; le règne de nature.
Louis XV et les débuts du règne de Louis XVI Nous n'insisterons pas sur l'utilité pratique
(1715-1789), et, enfin, la Révolution (1789-1799). ^un pareil livre pour tomes les professions où
Un dernier chapitre est consacré à l'habillement l'art s'allie à l'industrie; nous pensons qu'il nous
militaire depuis François I'1' jusqu'à Louis XVI, Sl,ffît de le signaler,
inclusivement.
H. — Costume «le la Révolution. (Coll. de M. Claretie.)
Fig. I Ni. — Claude de Guise, d'après une peinture de 1520.
Grammaire du Peintre
DISCUSSION ET RÉGLEMENTATION DU PROCÉDÉ
EN PEINTURE (')
Sous ce titre, M. Adrien Recouvreur vient de
publier un ouvrage dont la place est tout indiquée
dans toutes les bibliothèques d'arlistes. — Son
but est de première utilité, puisqu'il s'agit de
rendre durables les peintures devenues aujour-
d'hui si éphémères. — Pour en faire comprendre
toute la portée, nous ne saurions mieux nous
exprimer que l'auteur lui-même, en empruntant à
sa préface les lignes suivantes : « Je ne veux voir
ici que la question trop délaissée, trop peu
connue et cependant si importante, qui a trait
(Dupiessis.) Jï Ait s ff U ï I à la matière. Je veux parler de cet ensemble
\ ¥ ÎI - ' . Il '-' de conditions qui doivent assurer aux œuvres
alors d'Italie. La cour de Henri III peut être 1 l| ^iP/- - j modernes la longévité qui leur manque.
appréciée aussi justement en regardant un ta- M^^^^^ » ...... °n Peut Peindrc de forl iolies choscs
l.leau qu'en lisant les mémoires d'alors. Le ca- ^ j gjjns connailre ['histoire et la ' philosophie,
ractère personnel du prmee se décèle dans son ^ m _ ^ ^ ^ xv maisc'esteonstruire sur des nuages que peindre
costume. Et chaque vicissitude se traduit par W.Ù«fr> sans connaître ses couleurs. »
un changement dans l'enveloppe artificielle dont , Ce sQnt ceg condilions essentielles de durée,
l'homme se revêt. » Le développement d un programme aussi j cette tion tle vie OU de mort, qu'examine
Fidèle à ce programme, M. Ary Renan prend complet représente la matière de plusieurs volu- M Recouvreur avec la compétence indiscutable
successivement les modes variées des villes et j mes, mais le travail de M. Ary Renan est fait du peintre doublé d'un chimiste. - Il nous donne,
des cours, les costumes des hommes de loi et , avec une telle méthode qu'il arrive à condenser condensée en quelques chapitres, une étude très
d'épée, les habillements de tous les corps d'état, ou à coordonner dans un in-4» anglais, d'environ consciencieuse des supports, de l'huile à peindre,
des pauvres comme des riches, et il en fait la 300 pages, celle masse de matériaux divers et ; de ^ couU^ du bitume, du vernis. - Il nous
description la plus scrupuleuse et la plus exacte. disparates. signale les dangers de tous les matériaux ac-
Prenant la Gaule avant la conquête romaine, Un index alphabétique très ingénieux est joint ,ueUement employés, et, chose précieuse, nous
il étudie tour à tour l'époque gallo-romaine; le au texte: tous les mots cités dans le livre se ; ^ indique les remèdes.
Haut et le Bas-Empire (ier siècle à 490) ; la Gaule retrouvent là, mêlés à ceux qui n'ont pu y trouver__
barbare, la France mérovingienne (490-751); la place. Ces derniers sont accompagnés d'une —~ . ~~
' ° , . .... . . j . . . . (I) 1 vol. petit in-K° d environ 120 pii£?es; prix, broche :
France carolingienne (751-888); les premiers courte description; cet index devient ainsi un 2 francs. Ancienne maison Qunntin, 7, rue Saint-Benoit,
temps de la féodalité (888-1090) ; la fin des Caro- ! véritable dictionnaire d'une incontestable utilité. Paris.